Voilà l'album qu'on retient le plus dans la période Franquin. Avec sa suite "L'ombre du Z", bien sûr. Je suis tout de même un peu déçu de cette redécouverte.
L'histoire est très drôle et comporte de très bonnes scènes de comédie. Il y a aussi des choses intéressantes avec ce personnage de scientifique imbu de lui-même. Malheureusement ça ne suffit pas, car d'intrigue il n'y en a pas vraiment : l'enjeu est flou et les conflits réels sont absents au point de se demander si au-delà du gag il était nécessaire d'infiltrer Fantasio de la sorte. Oui, d'accord, c'est intéressant pour décortiquer les inventions, mais narrativement, c'est inutile. La fin déçoit encore plus qu'il n'y a aps de transition directe vers une suite. Ça finit comme un one shot ce qui fait râler car on a là un univers très riche mais qui est à peine exploité.
La fin d'ailleurs est assez bizarre dans le sens où c'est un énorme coup de pub pour Coca Cola. Déjà que ça n'a rien à voir avec le reste de l'histoire, que ça arrive comme un poil puben dans la soupe de vermicelle, mais si en plus c'est juste pour ça... je ne sais aps si c'était un deal de Franquin, je sais que l'auteur a fait de la pub par le biais de Gaston... En tous cas c'est bizarre, il aurait facilement pu inventer une marque.
Graphiquement par contre, Franquin a toujours la patate. Un découpage propice à l'humour, des personnages très expressifs et des décors de Jidéhem très sympas. J'adore l'encrage de Franquin, ses pleins et ses déliés sont toujours justes. Pour revenir au découpage, l'auteur laisse place à plus de variété dans ses valeur de plans, ce qui donne une lecture plus dynamique.
Bref, "Z comme Zorglub" est un album marrant mais un peu creux.