Zatoïchi a été dessiné au début de la carrière de Hiroshi Hirata. Zatoïchi est à l'origine une série de 26 film de sabre vu comme « culte ». Ce manga se base sur les films 14 et 15 Zatoïchi.
Zatoïchi met en scène un masseur de l'époque d'Edo, s'est à dire un homme non-voyant. Les non-voyants étant souvent appelés masseurs à l'époque du fait que c'était une profession qui leur était réservé. Alors que Zatoïchi voyage, il va être amené dans les deux histoires a se démené face à des brigands (appelés à l'époque Yakuza) pillant et tuant des innocents. Le personnage principal va se révéler être un puissant combattant amenant l'histoire vers un récit d'action.
L'histoire est assez basique mais extrêmement bien raconté. Tout est fluide est puissant tant le personnage principal est sympathique et intéressant dans sa construction. L'intérêt du scénario viens dans la lutte interne du personnage pour rester intègre et ne pas être une mauvaise influence pour les jeunes garçons qui l'adulent.
On se surprend à dévorer le tome même si avec du recul la lecture est assez vite oubliée.
Zatoïchi est la plus ancienne œuvre de Hirata a être publié en France. Il est intéressant d'observer combien l'auteur est encore à l'époque influencé par le style de Osamu Tezuka alors même qu'il dessine déjà du Gekiga (image dramatique). On commence a découvrir certaines particularités du trait de l'auteur. Malgré cela, le dessin est efficace mais peu dense et puissant comparé à ce que pourra proposer Hirata dans la suite de la carrière. Le trait parfois enfantin est surprenant au vu du coté mature du scénario et du future style de l'auteur. Cela témoigne de l'immense influence qu'avait alors Tezuka sur le médium.
Divisé en 2 histoires courtes, ce manga en 1 tome est une bonne porte d'entrée avant de se plonger dans les films ou pour approfondir l’œuvre de Hirata. Une lecture intéressante historiquement et divertissante mais assurément pas le Hirata le plus marquant.