Après un Skyfall qui m'avait réconcilié avec la saga 007, ce Spectre me semble bien éthéré (j'ai hésité entre 5 et 6).
Si la scène d'introduction est habilement menée au cœur d'une véritable sarabande mortuaire, la suite se suit avec un intérêt plus nuancé. Les scènes d'action se suivent à un rythme élevé dans divers milieux géographiques à travers le globe, ce qui donne lieu à des combats, poursuites et intrusions habituelles dans la série. A noter certaines facilités grossières afin que l'agent se sorte de situations délicates (le coup de pistolet sur une conduite qui fait exploser tout un complexe, ça fait vraiment old school) ainsi que la propension du méchant à raconter sa vie et ses plans secrets alors que le gentil doit être exécuté dans les instants qui viennent. Mais il semble que ce soit le souhait du réalisateur de renouer avec les plus vieux James Bond. On relèvera de nombreux clins d’œil aux précédents numéros, pour certains plutôt anciens (la présence du chat blanc, le colosse qui ne craint pas le coups, les coups de pistolet providentiels, la facilité du héros à faire basculer les femmes dans ses bras...).
On reconnaîtra cependant à Daniel Craig un véritable investissement dans le rôle, un méchant, Christopher Waltz, plutôt bon (mais on l'a vu meilleur) et une Monica Belluci trop peu présente. Léa Sédoux, quant à elle, oscille entre le correct et le moyen dans ses différentes scènes. cette actrice ne me convainc pas. Ralph Fiennes de son côté assure le rôle de M de façon tout à fait satisfaisante, de même que l'acteur qui endosse celui de Q depuis quelques épisodes.
Si les acteurs font le job, que les scènes sont léchées, c'est bien le Spectre qui semble bien peu terrible par rapport à ce qu'il devrait être. Le poulpe semble s'être emmêlé les tentacules. Gageons que son encre inspire davantage les scénaristes pour le prochain opus.