La patte Sam Mendes se perçoit déjà plus que dans Skyfall et ça commence d'entrée par le petit plan séquence lors de la fête des morts de Mexico. Rien n'est laissé au hasard et surtout pas la date de sortie (US) qui tombe en pleines vacances d'Halloween avec dès l'ouverture un James grimé en squelette, mais un squelette en costume !
Le générique est correct mais la chanson ne restera pas forcément dans les annales, en fait le film entier dégage un clacissisme plutôt sobre dans l'intrigue. On pouvait s'attendre à une histoire riche et complexe avec de multiples rebondissements lors de cette confrontation avec l'organisation tentaculaire du Spectre. Mais au final le complot mondial "illuminati" est assez basique et on se contente de citer tous les ex membres de l'organisation liquidés par Bond pour poser le statut de la société secrète.
Le dévoilement progressif du méchant est minutieusement orchestré par Mendes mais étant donné qu'on voit la gueule de Waltz en gros plan dans la bande annonce l'effet perd de son impact. A l'instar de Skyfall les auto références apportent un peu de dérision au film comme le méchant balafré qui caresse son chat blanc, coupant ainsi l'herbe sous le pied des divers parodies comme Austin Powers.
Ces touches d'humour se font toutefois assez rares et Daniel Craig est encore moins à l'aise dans ce registre que par le passé. On rajoute à ça un rythme de croisière peinard et des rebondissements téléphonés comme le dernier kidnapping de la fille. Le potentiel du projet ne semble pas assez exploité à l'image de Cristopher Waltz qu'on attendait particulièrement en méchant Bondien machiavélique mais qui arrive loin du niveau de Bardem (à moins qu'on le revoit prochainnement, qui sait?). Bref c'est un Bond classique qui effectue correctement sa mission mais peut être un peu trop sérieusement.