Une chose est sûre : tous les ingrédients indispensables à un opus de James Bond sont bien présents dans Spectre. et c'est peut-être là son plus gros défaut. Car c'est un problème quand on est le successeur de Skyfall, tout en étant toujours signé Sam Mendès. Là où Skyfall avait introduit de la profondeur à l'espion britannique, Spectre se perd dans une application bien trop mécanique de la recette qui caractérise pourtant si bien la franchise : une scène d'ouverture spectaculaire, une première James Bond Girl ne servant pas à grand chose, une seconde un peu chiante, des répliques décapantes du héros, une course poursuite, deux courses poursuites, un méchant aux idéaux douteux et à la finalité un peu vague. et pour finir un rebondissement final qui ne devrait pas vous décrocher la mâchoire. Dommage car les attentes pouvaient être nombreuses. A titre personnel j'attendais bien plus de C.Waltz, mais d'un autre côté, absolument rien de Léa Seydoux (ça tombe bien). Daniel Craig fait le boulot et risque de donner du pain sur la planche à son remplaçant.
En définitive, le cru 2015 de l'agent 007 est un peu comme un quatre-quart. Ce n'est pas mauvais, ce n'est pas exquis non plus, mais comme cela fait un moment qu'on en avait pas mangé, on est content d'en avoir repris une part.