L’avis du Jeune Loup.

L'article complet avec des images, parce que les image c'est bien : http://www.lejeuneloup.com/spectre/

L’un des nombreux avantages d’être expatrié de l’autre coté de la manche consiste entre autre, à l’accès anticipé aux salles de cinéma pour aller profiter des nouveaux blockbusters. Votre serviteur en a justement profité pour aller découvrir le dernier James Bond avec un niveau d’impatience équivalent à celui d’un gosse qui ouvre avidement ses cadeaux de noël. Un James Bond qui sonne comme l’heure de mettre les points sur les I, les barres sur les T, bref de faire le bilan de la période Daniel Craig.

Dans cet article il y aura ce que certains pourrait appeler « Des SPOILERS », mais dans ce cas précis, il n’y a vraiment pas de quoi crier au loup. (Je vous pris de m’excuser). OUI James Bond gagne à la fin et OUI il saute la fille, comme dans les cinquante films précédents en fait. La notion de « spoilers » dans un James Bond est un concept assez abstrait, donc pas de souci vous pouvez continuer a lire.

Bonus : Une petite playlist des derniers thèmes James Bond pour vous mettre dans l’ambiance pendant la lecture.

Mise à jour.

Depuis 2006 et la sortie de Casino Royale, James Bond débute une énième carrière de double 0 en étant incarné par Daniel Craig, un acteur relativement controversé. (C’est une façon polie de dire que la moitié des gens ne peuvent pas l’encadrer). Quatre films et quelques martinis Vesper plus tard, il semble que l’on ai atteint la fin de carrière de l’agent au service secret de sa majesté. Dans Spectre, James est mis à pied après un écart de conduite au Mexique ou il a failli tuer des millier de gens en traquant un sale type. Sauf que sa mise a pied, il s’en contrecarre James, lui il veut aller traquer un autre méchant à la tête de l’organisation SPECTRE qui semble relier tout les salauds qu’il a descendu dans les volets précédents. #YouOnlyLiveOnce

Les scénarios sont toujours assez simple pour les films de 007, la subtilité de SPECTRE est la même que celle de Skyfall : en plus de mener à bien une mission, Bond doit également faire face a son passé et l’intrigue est directement lié à l’avenir des services secret. On retrouve ici les problématiques qui font l’actualité ; terrorisme, surveillance globale et attaques de drone, saupoudré d’un questionnement sur l’obsolescence de l’homme face à la technologie.

L’avis du Jeune Loup.

Ce qui est difficile quand on sort d’un James Bond, c’est de faire la différence entre la qualité intrinsèque du film et sa qualité « Bondienne ». (Que c’est moche comme terme)

Parce qu’il faut arrêter de se mentir, les films de l’agent du MI6 sont souvent des navets creux et répétitif, apprécié uniquement pour le cocktail : gadget, Aston martin et James Bond girls. C’est ce qu’on peut peut appeler : la qualité « Bondienne » (Non vraiment je n’arrive pas à aimer ce terme).

Pour couper court au suspens, Spectre est un bon cru sur les deux plans, Sam Mendes est à nouveau aux commandes et ça ce voit. Difficile de ne pas apprécier le film d’un point de vue purement esthétique tant les plans sont léchés et spectaculaires lors des scènes d’action, mentions spéciales à la scène d’introduction a Mexico City, et à la poursuite en voitures dans les rue de Rome. D’ailleurs, ce film semble réalisé pour les mécanophiles tant les scènes de bagnoles sont orgasmique. Entre les Aston Martin, Jaguar et autre Rolls Royce, vous allez être servie niveau charrette.

Le film se pose comme un bon film d’action, bien réalisé et efficace, mais aussi un retour aux sources vis-à-vis des premiers Bond. Plein de références et de clins d’œil, reprenant du même coup les défauts propres à ce genre de film d’espionnage. Notamment le scénario, qui tient péniblement débout, mais si on commence à juger les adaptations du roman de Ian Flemming sur cet aspect, ce serait l’hécatombe. J’ai abordé précédemment l’idée d’une fin de carrière pour Daniel Craig, car clairement ce film est la fin d’un cycle. Spectre essaye d’apporter une conclusion en connectant les intrigues des précédent opus. Il n’est pas question ici de s’arrêter sur toute les incohérences du scénario, comme cette bague que tout les membres devrait logiquement porter, mais il y en a un paquet et ça peut vous sortir du film.

Enfin il y a un point qui me travaillait quand je suis entré dans la salle, un point évoqué par une masse informe et grandissante : -« De toute façon, James Bond ce n’est plus pareil, les films n’ont plus le charme, l’humour ou la décontraction des anciens, et puis Daniel Craig est un mauvais James Bond ». Si vous ne le pensez pas vous même, vous l’avez surement entendu autour d’un mauvais apéro « crackers Belin et Rosé ».

J’espère vivement que ces gens iront voir Spectre. J’admet qu’il y a une part de vérité dans cet avis communément répandu, parce que les films James Bond ont bel et bien changé depuis Sean Connery. Avec l’arrivée de Jason Bourne on ne peut plus montrer un agent secret qui se débarrasse de ses ennemis à coup de manchettes japonaises et qui tire avec le pistolet au niveau de la ceinture. Il y a eu virage certes brutal mais audacieux avec Casino Royale/007: Poker World series, qui à permis de donner un sens du réel aux aventures de l’agent Bond. Cet ancrage dans la réalité à certes fait hurler les réactionnaire et amoureux des débuts de 007, mais personnellement je trouve qui il a surtout permis d’améliorer la qualité des films.

Cependant on revient progressivement vers l’esprit plus détendue des anciens films. Déjà amorcé dans Skyfall avec le retour de la mythique Aston Martin DB7 ; Spectre brosse dans le sens du poil les fans des anciens film avec le retour au complet de la montre grenade, d’une Aston Martin suréquipée et d’un humour bien sentie. Sans évoquer la base secrète au milieu du désert qui me rappelle d’ailleurs plus les caricatures d’Austin Powers (Oh BEHAVE) que l’univers de 007.

Donc SPECTRE est un compromis, et comme tout compromis je crains qu’il ne s’attire les foudres des deux cotées. Beaucoup de spectateurs légèrement arrêtés dans leurs idées (C’est une façons polie de dire qu’ils sont c***) ne donneront pas sa chance au film parce qu’il ne voit pas en Daniel Craig un descendant digne de Sean Connery ou Pierce Brosman alors qu’au contraire cet opus est un véritable calque des anciens films via un schéma narratif vu et revu mille fois qui réintègre le fameux cocktail « Bondien ».

Puisque qu’on parle du jeu d’acteur, je dois vous avouer ma déception vis à vis de Christoph Waltz. C’est un excellent acteur et sa performance dans le film et tout à fait honorable, contrairement à Léa Seydoux qui rame un peu, mais venant du bonhomme qui a joué le Colonel Hans Landa dans Inglourious Basterds ou le Dr King Schultz dans Django Unchained, j’en attendais plus, je voulais un méchant d’anthologie, et j’ai été déçu. Le reste du casting est sans surprises, constitué de bon acteurs sans pour autant qu’il ai de quoi crier au génie.

Pour conclure Spectre est un bon film, décevant par rapport à Skyfall mais bien au-dessus du reste de la mêlé. Il signe à mon avis la fin de la période Daniel Craig et ça ne me réjouit pas particulièrement parce que je trouve qu’il a réussi à moderniser une franchise vieillissante. Si d’aventure en aventure vous vous retrouvez à débattre sur la qualité des différent interprètes de James Bond, le bilan Craig est loin d’être mauvais. Sur quatre films, seul Quantum of Solage est un étron sans intérêt, Casino Royale à remis le poker à la mode, Spectre est un bon compromis entre modernité et classicisme et enfin Skyfall est un chef d’œuvre. Donc allez voir Spectre, mettez à jour votre opinion de Daniel Craig et ne laissez pas la nostalgie influencer votre avis à propos des anciens volets. Parce que mis à part quelques pépites ils sont loin d’être de bon films.