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Il est peu de saga cinématographique ayant marqué les générations comme le personnage de Fleming. L'arrivée de Craig et de son Bond "torturé en silence" a fait état d'un reboot appréciable dans une saga en perte de vitesse face aux demandes actuelles du public.
De Casino Royal à Skyfall, Sony a implanté une nouvelle vision du double zéro, lui donnant une dimension plus moderne et personnel, là ou le personnage de Brosnam flanchait.
Spectre fait donc état de conclusion à une quadrilogie instaurée depuis Casino Royal : devant être un aboutissement, mais aussi une continuité à l'oeuvre rafraîchissante que fût Skyfall tant sur le point de la mise en scène, la photographie et la profondeur des personnages. Cependant Spectre n'est que le rejeton d'un Skyfall qui ne lui est que bien trop supérieur.


Le problème principale du film est l'ENJEU. Là où Skyfall nous tenait aux tripes, de par une montée de la tension régulière jusqu’à un aboutissement final ; Spectre ne nous tient en haleine que par de mauvais artifices : rien ne justifie une telle urgence et violence dans cette quête se situant davantage dans “l'irréel que l’IRL”.


Malgré un sourire faisant procès d’un défaut aussi surprenant que charmant, Léa Seydoux n’est ici qu’un être inerte et vide, là où le personnage aurait pu trouver place dans un dilemme anti-manichéen basé sur une relation paternelle que trop peu exploitée. Son jeu peut être résumé à un magnifique “James, I’m afraid” avec une expression aussi livide qu’un “ciel ou –ne- germe -malheuresement pas- l’ouragan” comme nous écrivait Baudelaire.


Enfin là où la figure dystopique Bardem du film était introduit sans égal dans Skyfall (“Now they don't eat coconut anymore. Now, they only eat rat. You have changed their nature. The two survivors.”), Mendes utilise içi Waltz comme un jouet qui doit rester dans son emballage, sous exploité, avec une mise en scène dénigrant la puissance voulu du personnage.


Un film satisfaisant donc lorsqu'on l’évoque en temps qu’unité, mais décevant si on l’évoque au sein de la globalité Craig.

Niamreg
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le 25 nov. 2015

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