Pixar #02 Le studio qui fourmille de bonnes idées

Contrairement à Toy Story que j'ai vu et revu un tas de fois tout au long de ma vie, je n'avais absolument aucun souvenir de 1001 Pattes avant de lancer le film, je doutais même de l'avoir vu pour être honnête, mais là n'est pas la question. Il s'agit du deuxième film de Pixar, co-réalisé par la tête pensante du studio, John Lasseter, et par son second, qui réalisera plus tard Le Monde de Nemo et Wall-E, Andrew Stanton. Au niveau de l'écriture, Joe Ranft vient suppléer les deux réalisateurs. Le film raconte l'histoire de fourmis ouvrières qui se retrouvent par la force des chose à devoir trouver un moyen de se défendre contre des sauterelles qui viennent leur prendre leurs récoltes.

Comme le synopsis le laisse deviner, Pixar nous présente sa version de la lutte des classes. Pas besoin d'entrer dans la sur-analyse pour remarquer ça et c'est tant mieux, mais ce n'est pas pour ça que le film nous le colle sur une pancarte dans le coin de l'écran, ce qui fait la force du film c'est de nous délivrer son message de façon subtile. Je doutais que ce film soit beaucoup trop simpliste, mais il s'agit d'une merveilleuse surprise, les personnages sont nombreux et très bien développés, ça m'a rappelé Toy Story d'ailleurs sur ce point, chacun a le droit à son moment de gloire. L'histoire suit quant à elle le plan un peu trop classique du divertissement familial, le héros maladroit qui commet une bourde qui met en danger les siens, qui part en voyage, qui revient pour se poser en sauveur, on a vu ça avant, on a vu ça après, c'est donc prévisible, mais comme le film est réussi, ça fait tout de même son effet. Les dialogues sont eux extrêmement drôles et font toujours mouche sans mauvais jeu de mots, ainsi que très inventifs.

La plus grosse réussite de ce film reste cependant à mes yeux la beauté des décors, qu'il s'agisse des paysages naturels ou bien des sortes de villes aménagées par les insectes à partir d'objets humains, c'est magnifique de bout en bout. Ce qui rend le mieux est l'impression de grandeur de ces décors, tout en rappelant qu'il ne sont qu'une infime partie de ce monde grâce au plan sur la caravane, les animateurs de chez Pixar n'était pas parti de leur imagination pour rendre cela majestueux, ils avaient au préalable installé de mini caméras qu'ils promenaient de leur jardin, d'où un modèle de base réaliste.

Au final 1001 Pattes n'est peut-être pas le monument qu'est Toy Story, mais reste un très bon Pixar, et donc par définition un très bon film, peut-être qu'il m'a manqué l'aspect nostalgique pour l'apprécier encore plus, mais il s'en sort très bien sans, encore un film intergénérationnel de la part du studio qui réussi parfaitement le test du deuxième film.