Aucun spoiler.

Le film que j'ai le plus attendu de ma vie, mon réalisateur préféré, celui qui m'a fait vibrer comme aucun autre, un casting de fou furieux avec notamment un Matthew McConaughey au top de sa forme, et un film de science fiction plein de promesses. Et pourtant j'y suis presque allé à reculons à cette avant-première, la peur d'être déçu sans doute, j'avais peut-être placé la barre trop haut et je m'en rendais compte juste avant, malgré avoir tout tenté pour me refroidir avant d'aller le voir. Le paragraphe introductif sur ma vie plus que passionnante est presque terminé, juste pour dire à quel point l'interview de Nolan proposée avant le film était tout sauf nécessaire, avec les questions posées en tout cas, j'avais peur de me faire spoiler à chacune d'entre elles, heureusement que Nolan a gardé sa ligne de conduite habituelle, en gardant le mystère jusqu'au bout pour que nous puissions savourer encore plus le film. Passons à la critique, elle sera sans doute brève, car je refuse d'aborder en détail le film pour éviter d'en dévoiler les éléments marquants.

Les acteurs dans leur ensemble ont fait un boulot de dingue, je ne vais pas tous les passer en revue, mais le trio Matthew McConaughey, Anne Hathaway et Mackenzie Foy se détache du reste à mes yeux. McConaughey ce n'est pas une surprise, quand on voit sa forme actuelle, Hathaway pareil, sous les ordres de Nolan elle est clairement plus brillante que dans ses autres rôles, et ce n'est en aucun cas pour dénigrer son travail, bien au contraire, quant à la jeune Mackenzie, on peut dire qu'elle n'a pas les Foy devant la caméra (promis ce sera ma seule vanne de la critique, je suis en train de me pisser dessus tellement je suis hilarant), elle est touchante et beaucoup plus juste dans le même rôle que Jessica Chastain, cette dernière ne livrant clairement pas sa meilleure performance, mais n'étant pas à jeter non plus, juste correcte.

D'un point de vue visuel, le film est splendide, que ce soit sur Terre, où Nolan joue pas mal avec les contrastes, ou bien dans l'espace, où on se englouti par ce vide. Durant les phases spatiales je me sentais avec les personnages, perdu dans cette immensité, presque claustrophobe. Les vaisseaux sont d'ailleurs superbement bien dessinés, tout en ne faisant pas non plus ultra futuristes, ce qui aurait été en contradiction avec la base même du film.

Côté musical, Hans Zimmer livre une de ses meilleures partitions, si ce n'est la meilleure, j'ai toujours aimé son travail, même s'il est capable du meilleur (Inception par exemple) comme du plus insignifiant (The Amazing Spider-Man 2) et je sens qu'il prend du plaisir à composer pour les films de Nolan. D'ailleurs j'ai trouvé sa musique inspirée par celle de 2001 à certains moments, ce qui est une bonne chose car c'était une des rares choses que j'aimais bien à propos du film de Kubrick. Un autre bon point sur l'immersion, le silence total dans l'espace, qui ne coupe en rien le rythme du film, je craignais entendre à tout va des morceau de tonton Zimmer sans arrêt, mais ces phases de « repos » permettent d'apprécier encore plus le retour du son (je commence à me perdre moi-même dans ce que je dis).

Je ne peux en dire plus histoire de vous préserver la surprise, il y a tant à dire sur le film mais tout balancer ferait de moi la plus grosse des ordures. Les 2h49 sont passées beaucoup trop vite à mes yeux, mais le film a réussi à me faire passer par toutes les émotions imaginables, et rien que pour ça Nolan a réussi son coup, reste à savoir s'il sera capable de faire mieux que ça dans le futur, où s'il a atteint le point culminant de sa filmographie, j'attends en tout cas avec la plus grande impatience du monde son prochain film, en attendant j'espère pouvoir trouver un moyen d'hiberner artificiellement, ça m'aiderait beaucoup à supporter l'attente. Merci Nolan.
KiraYagami
9

Créée

le 31 oct. 2014

Critique lue 2K fois

49 j'aime

38 commentaires

KiraYagami

Écrit par

Critique lue 2K fois

49
38

D'autres avis sur Interstellar

Interstellar
Samu-L
9

Rage against the dying of the light.

Un grand film, pour moi, c'est un film qui m'empêche de dormir. Un film qui ne s'évapore pas, qui reste, qui continue à mijoter sous mon crâne épais, qui hante mon esprit. Le genre de film qui vous...

le 6 nov. 2014

431 j'aime

72

Interstellar
blig
10

Tous les chemins mènent à l'Homme

Malgré ce que j'entends dire ou lis sur le site ou ailleurs, à savoir que les comparaisons avec 2001 : L'Odyssée de l'Espace sont illégitimes et n'ont pas lieu d'être, le spectre de Kubrick...

Par

le 28 févr. 2015

331 j'aime

83

Interstellar
guyness
4

Tes désirs sont désordres

Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...

le 12 nov. 2014

299 j'aime

141

Du même critique

Pas un bruit
KiraYagami
8

Hush little baby, don't say a word...

Quel plaisir ce genre de films d'horreur, vous savez, ceux qui ne prennent pas le spectateur pour un demeuré. Hush fait partie de cette catégorie, trop peu remplie de nos jours, car si certains lui...

le 12 avr. 2016

50 j'aime

5

Les Nouvelles Aventures d'Aladin
KiraYagami
1

I want to go home and rethink my life

Bonjour, je m'appelle Adrien, j'ai 20 ans depuis peu, et je suis passionné de cinéma, à tel point qu'on peut considérer que j'y suis accro. Je n'avais jamais pensé que ma passion puisse me blesser,...

le 19 nov. 2015

49 j'aime

4

Interstellar
KiraYagami
9

Merci Nolan pour ce merveilleux voyage.

Aucun spoiler. Le film que j'ai le plus attendu de ma vie, mon réalisateur préféré, celui qui m'a fait vibrer comme aucun autre, un casting de fou furieux avec notamment un Matthew McConaughey au top...

le 31 oct. 2014

49 j'aime

38