La mauvais réputation de ce film ( comme il est mentionné ), tient surtout à Hathaway et au conflit inter-générationnel de l'époque (60/70).
La fin du classicisme Hollywoodien et la peur de la nouvelle génération voulant tout dévorer.
Il n'y a qu'a constater la teneur des rôles attribués aux jeunes : Mattie est à la limite du supportable, La Boeuf cherche à obtenir rapidement sa place au soleil du Texas, le plus jeune bandit est fou et ne parle qu'en gloussant et caquetant.
A ce propos:
Wayne et le réalisateur, alors qu'ils déjeunaient à la cantine du studio, avaient refusés de manger à la même table que Hopper, sous prétexte que c'était un hippie aux cheveux longs.
Easy Rider fut tourné la même année, ceci expliquant cela.
Voila donc pourquoi le producteur et le réalisateur ont laissés transparaitre leur amertume devant la fin de leur époque, c'était un des derniers film de Hathaway.
Cependant, je pense que l'Oscar de Wayne n'est pas démérité car c'est l'un de ses rares rôles où il se laisse aller au cabotinage en égratignant son image de père de la morale conservatrice américaine.
Avec Rio Bravo, La Prisonnière du Désert et Cent dollars pour un shériff, ce sont là et pour moi les meilleurs films de Wayne.
Car il faut quand même dire qu'ayant été engraissés aux Western américains dans les années 60/70 à la télé.
Une partie de ma génération avait fini par ne plus supporter ce Duke monolithique de l’Amérique de John Ford et autres Howard Hawks, champions du classicisme.
Et c'est peut être et malgré tout pour cela, que je revois toujours ce film avec un certain plaisir.
Et aussi que je comprends pourquoi ceux qui n'ont pas connus ces années de conflits avec les anciens d'avant 1968.
Ont du mal à en apprécier les fondements.
Bon çà, c'est fait.
Maintenant, je vais regarder la version des frères Cohen.
Ciao !