Monstre intraterrestre
Le principal intérêt de 10 Cloverfield Lane réside évidemment dans cette perspective d’extrapolation de l’univers du film d’origine de Matt Rieves, ayant connu son petit succès en 2008,...
le 17 mars 2016
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ILS SONT VRAIMENT SYMPAS CES SURVIVALISTE!!
Courant février, le petit monde des cinéphiles s'est pris d'une excitation soudaine à l'annonce surprise d'une suite à «Cloverfield», un film qui avait acquis une petite renommée à sa sortie en 2008. Personnellement, j'en ai le souvenir d'un très bon found footage, bien rythmé mais aux personnages très série et dont les interactions et réflexes ne m'ont jamais convaincu. L'impression de voir des personnages dignes de la série Friends balancés dans une sorte de Godzilla pour adolescents... Cependant les premières images de «10 Cloverfield Lane» semblait nous proposer un huit clos avec 3 personnages différents qui vivent dans un bunker de survivalistes entre moments de détente en opposition avec une envie de s'enfuir du sous sol... Tout un programme!!!
Le film commence avec Michelle, une nana quittant son domicile et nous laissant comprendre que celle ci fuit sa vie, ses ambitions de styliste mais aussi un mariage. Elle prend la direction du nord puis suite à une collision avec une autre véhicule, celle ci se retrouve enfermée dans un pièce sous assistance médicale mais sans aucun repère ou idées de ce qu'il sait passé. Elle fera connaissance avec une homme étrange, Howard, un survivaliste qui lui fait le point sur une situation de terre dévastée par une attaque chimique, à l'air irrespirable dont les auteurs peuvent être Al Quaïda ou les russes. Une troisième personne se rajoute à la collocation sans fin de bail, Hemmet, un bon gars très sociale qui connaît Howard car ayant participé à la construction de son abri anti-fin du monde.
Une fois que le contexte est posé, que les personnages ont fait connaissance et avec l'information déjà acquise par le spectateur dans le premier «Cloverfield», nous sommes embarqué dans un huit clos très prenant qui alterne les moments cools à des passages plus stressants dans une bataille physique et psychologique pour nos personnages. On s'attache et s'identifie forcement à Michelle car elle est le premier personnage à nous être présenter et on constate avec effroi la vrai nature des habitants de ce petit espace confiné. Ou sont les véritables monstres? Comment survivre à des conditions d'enfermement dont l'issue est impossible? «10 Cloverfield Lane» et ses 1h43 tenteront de répondre à ses questions et chercheront à vous surprendre régulièrement...
DE LA ROUTE A LA GUERRE DES MONDES
Exit Matt Reeves à la réalisation, exit le found footage, place à Dan Trachtenberg et une réalisation plus classique mais qui propose pas mal de bonnes idées. J'ai beaucoup apprécié le fait d'avoir une réalisation plus conventionnelle dans cette suite, on évite la redondance tout en restant dans le même univers. J'ai également apprécié l'idée d'un temps figé à l’intérieur du bunker, en effet, les objets, les couleurs et le mobilier font très anciens et renforcent le coté exclu du monde extérieur. On perd nos repères à la manière de Michelle et les surprises ont donc forcément plus d'impact chez le spectateur. Cette idée de temps figé se retrouve parfaitement dans le personnage d'Howard, après tout c'est son bunker. Hemmet quand à lui semble subir sans sourciller sa situation, il est plus dans le passif voire le passé, contrairement à Michelle qui cherche toujours à avancer et fuir. Trois personnages pour autant de positions différentes sur le temps, forcément cela fait des étincelles.
Trachtenberg fait également un très bon travail de gestion d'acteurs, les trois personnages fonctionnent à merveille et leurs interactions sont beaucoup naturelles et plausibles que dans le premier «Cloverfield». Il est évident que John Goodman est excellent, il écrase ses compagnons de jeu par son charisme naturel, son physique évidemment mais également par son personnage nerveux et légèrement autoritaire. En terme d'ambiance musicale, il y a du bon et du moins bon... Dans «Cloverfield», l'ambiance sonore se limitait à des bruits de monstres, des cris de panique mais aussi à beaucoup de destructions et forcément le found footage imposait la non présence d'une bande originale. Cette absence de musiques était bénéfique au film et à l'immersion du public. Dans «10 Cloverfield Lane», on perd cet avantage mais on gagne aussi en musiques rétros qui renforcent une nouvelle fois le coté cool mais aussi à des compositions grandiloquentes qui donnent beaucoup d'épaisseur à un final assez puissant et démesuré. Personnellement, je la trouve un poil trop présente sur la première partie du film mais elle a su me convaincre par la suite et trouver sa place. Pour résumé, on a droit à une fusion Débézienne entre «La Route» et «La Guerre des Mondes», les potalas en moins!!!
A voir?Un très bon huit clos pour une suite / spin off réussie. On perd le found footage mais on gagne de vrais personnages interprétés par de vrais acteurs et il faut bien avouer que je suis à deux doigts de préférer «10 Cloverfield Lane» à son aîné.
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Créée
le 26 mars 2016
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