Comme toujours avec les films à sketches, on a à boire et à manger, du bon et du moins bon. Ici, le pas très bon, ce sont des films moralisateurs comme celui d'Amos Gitaï, qui ne fait que délivrer un message pesant sans idées de cinéma. Et puis on a du plutôt bon (Samira Makhmalbaf), et même du très bon. Sean Penn nous fait un très beau film muet avec un vieil Ernest Borgnine. Claude Lelouch nous sort une petite perle de finesse psychologique. Et enfin, le film d'Inarritu est un chef d'oeuvre. C'est un film de montage. On voit les images des gens qui ont sauté des tours, et en voix off on entend les derniers messages d'amour des victimes envoyées à leurs proches via leur téléphone portable. Le résultat est extrêmement émouvant, et résume à lui seul ce que ce drame a signifié pour nous, et ce qu'il a de nouveau, avec le développement des nouveaux moyens de communication.