Vu, ce soir : 11:59, le premier film du génie Jamin Winans.
Et tout y est déjà, mais à très/trop petites doses.
Le pitch, d'abord : un journaliste sur une affaire de meurtre se réveille un matin dans un champ perdu au milieu de nulle part, et découvre qu'il a complètement oublié une journée entière de sa vie.
Le scénario, ensuite : cette forme de construction sans contrainte qui n'appartient qu'à lui et rend l'ensemble imprévisible jusqu'à la toute fin - et cette façon de prendre son temps en s'attardant sur l'humain.
Le fantastique, aussi, un peu.
Le lyrisme, en sourdine.
Christopher Kelly.
Ne manque que la musique pour compléter le tableau.
Une certaine assurance, une certaine maîtrise dans l'écriture, ici très maladroite, balbutiante, délayée - tendance soporifique (un comble, compte tenu du sujet).
Un cadre plus libre, moins conventionnel.
Des plans moins brouillons.
Moins de chaînes, moins de retenue.
Quelques années de mûrissement...
Ink, vous avez dit ?