Quand on arrive dans la salle, ça papote, ça jacasse, ça braille.
Et puis les lumières s'éteignent quand l'écran s'allume.
Accrochez-vous bien au siège, c'est parti pour deux heures vingt de spectacle. C'est l'histoire des premiers pas d'une association qui crie son envie d'exister aux yeux des autres (images d'archives et autres mini-séquences nous replongerons dans ce duel Act Up-Paris VS politiques + le reste de la société).
Se voulant très réaliste et aussi militant que ses protagonistes, le film s'enferme progressivement dans une spirale infernale où le virus affaiblit chacune de ses conquêtes. Quand la caméra se braque sur le jeune et folle Sean, c'est devant nous, spectateur naïf ou averti, qu'il déballe sa colère et son slogan : "Moi, je veux que tu vives". La suite, fatale, nous fait perdre les pédales.
De piqûres de morphine en cathéter infecté, on sombre dans le morbide et dans cette atmosphère lourde qui nous rappelle les quatre lettres du mot SIDA.
La lumière se rallume. Générique et Musique absente. Le cœur s'est éteint.