Dans "120 battements par minute" Robin Campillo relève un certain nombre de défis.
Dans une première partie il nous montre la difficulté qu'ont rencontré les séropositifs à se faire reconnaître en tant que malades, à obtenir des soins adaptés et à rendre la maladie plus visible par la prévention. Il nous montre également les actions menées par Act-up Paris pour parvenir à cette démocratisation de la maladie. La mise en scène de cette première partie nous fait sentir membre de l'association et nous plonge au cœur des débats si bien qu'on aimerait y prendre part, réagir, répondre. Les images rappellent un documentaire, les acteurs sont vrais, on y croit... Parce qu'on sait que ces situations sont vraiment arrivées.
La deuxième partie du film se concentre sur la descente aux enfers qu'induit la maladie, Nahuel Pérez Biscayart est extrêmement touchant, Arnaud Valois intense et doux à la fois. Il en est d'autant plus dur de voir ce couple s'accrocher malgré la mort imminente et leur amour perdurer malgré tout.
Merci pour ce grand moment de cinéma et merci à Arnaud Rebotini pour cette bande son à couper le souffle.