Un film plein de tendresse, de couleurs, de vie, de rage, de combat, de désespoir, de solidarité dans la souffrance.
Dans les années 1990, l’épidémie du SIDA sévit, en particulier chez les homosexuels. Act-Up milite pour la prévention de l’infection (port du préservatif), la sensibilisation des populations aux risques associés au SIDA, ainsi que pour l’obtention de nouveaux traitements auprès des entreprises pharmaceutiques.
Rdv hebdomadaire au sein de l’association. Dans l’amphithéâtre, quelques dizaines de militants à l’écoute. Philippe dirige la session d’un ton assuré, Sean participe aux échanges de façon virulente, Sophie, elle, est ferme et directe. Enfin, Nathan, le nouveau se fait discret pour sa première session.
Un film qui traite des rapports délicats entre les entreprises pharmaceutiques et les militants d’Act-Up, du ressenti dramatique de l’évolution d’une maladie incurable, de la réticence des pouvoirs publics à la sensibilisation des citoyens, au prisme d’une histoire d’amour tragique.
Plein de nuances, ce film est d’une sincérité touchante.
Osé, il montre de longues scènes de cul pleines de pudeur. Il défait habilement les tabous des rapports sexuels gays sans pour autant provoquer le malaise du spectateur. Au contraire, le réalisateur tournera même la sexualité en dérision.
De l’audace, il en fallait pour montrer le quotidien de ces malades homosexuels de manière aussi vraie. Une communauté homo séropo ou le sexe et la fête sont les principaux échappatoires.
Le casting est très attachant.
Le reproche principal que je lui donne est celui d’une fin lourde et ratée. Dans ce deuil final, trop de longueurs, trop de pleurs, trop d’arrivées, trop. C’est bien dommage, puisque la tension était alors à son comble et Campillo gâche complètement notre empathie en en mettant des tonnes. Il y aurait selon moi 10 bonnes minutes à couper.
Un film à voir ☺