Honoré par le Grand prix de la 70ème édition du festival de Cannes, "120 battements par minute" s'inscrit parmis les meilleurs films de cette année 2017 en esquissant le portrait d'une génération d'oubliés.
Robin Campillo, lui-même ancien militant, nous donne un électrochoc en plongeant ses spectateurs dans "les années Sida" au cœur de cette lutte qui fait rage contre les laboratoires pharmaceutiques et le gouvernement de Mitterand.
Retour dans le début des années 90, sur les traces des actions d'Act'Up Paris contre l'indifférence générale.
La scénographie, la musique et la performance de ses acteurs font de se film un chef d'oeuvre. Les couleurs chaudes sont ressentit comme une carresse sensuelle, contrastant le désir de vivre et le désir charnel. Puis il y a "smalltown Boy", cette musique, qui, en plus de dire que la vie continue, rajoute une bataille; la guerre contre l'homophobie qui est aussi représentée dans le film à plusieurs reprises. Enfin il y a les acteurs, qui font retentir le réel et qui n'ont peur de rien. Ils nous emportent dans leurs actions, et nous transmettent l'envie de se battre.
Un film qui mêle sensualité, spleen, désirs profonds et de multiples combats. Mais c'est aussi 2h20 d'adrénaline, jusqu'à la dernière minute où le cœur s'arrête net.