Vente à la criée du Lino 59
Ca commence un peu comme l'Emmerdeur, le taciturne Lino est interrompu par un boulet suicidaire et va se mordre les doigts pendant tout le reste du film de ne pas l'avoir laissé accomplir son destin tranquillement...
C'est enfin la bonne heure pour Lino il porte le film sur ses épaules de brave grosse brute bourrue et transforme chaque moment du film en petite perle savoureuse, surtout que Grangier et Audiard sont ici à leur meilleur et que Jean Desailly compose un commissaire atypique absolument génial.
125 rue Montmartre, ce n'est pas très bien expliqué mais je crois que c'est là que Lino vient deux fois par jour prendre ses piles de journaux, il en vend, voyez-vous, il est crieur, c'est au milieu du quartier de la presse, un petit monde à part joliment montré vu de son plus bas étage, les petits bistrots avec l'ardoise, les petites chambres de célibataire, les casse-dalles sur les quais...
Avec ça une histoire abracadabrantesque assez jubilatoire tant Lino n'apprécie que modérément de ne pas comprendre tout ce qui lui arrive, je n'en dis pas plus, il faut savourer de confiance, vous ne le regretterez pas.