Crieur de journaux, Pascal (Lino Ventura) sauve de la noyade un jeune homme suicidaire et fébrile (Robert Hirch) qui lui conte son histoire et sa situation de faiblesse, au point que les deux hommes sympathisent et que Didier s'offre la protection de Pascal, homme un peu brutal mais au bon coeur.
Cette amitié remplit une bonne part du film, dont les contingences humoristiques relèvent précisément de l'association de deux caractères contrastées: le fort et le faible, le bourru et le geignard. Plus tard, Linon Ventura, par ailleurs excellent en prolétaire parisien, se retrouvera au coeur
d'une machination ingénieuse, sinon surprenante.
Ce rebondissement à mi-film, alors que le sujet est encore incertain, introduit une courte intrigue policière. Ce n'est d'ailleurs pas la partie du film de Grangier la plus réussie parce qu'elle a un petit côté théatral et qu'elle est dirigée comme tel. La direction d'acteurs manque de subtilité, de sorte que les personnages sont plutôt surjoués. Il reste quelques bons dialogues d'Audiard et la sympathique, charismatique interprétation de Ventura.