Danny Boyle est un grand malade !
Oui, il est complètement malade. Dans l'un des plus grand espace qui soit, il arrive à nous sortir un huit clos a moitié claustrophobique venu de nul part.
Tout commence plutôt bien pour ce cher Aron, de grand espace, de jolies filles, une belle petite aventure et puis vlan le titre du film apparait...127 Heures et à partir de ce moment nous sommes en face d'un second film oublié le premier quart d'heure plein de vie, maintenant on passe à de la survie, la seule chose qui lie ces deux partie c'est le talent de Danny Boyle quand il s'agit de faire tout type d'expérimentation avec sa caméra, (la scène ou Aron rêve de son Soda rester dans la voiture est énorme, offrant l'un des moments les plus drôle du film).
Mais il touche juste, rendant cette expérience encore plus viscéral, en nous plongeant avec Aron dans la folie qui l'habite de plus en plus. Danny Boyle s'attaque à la folie comme il a déjà fait à plusieurs reprise, exemple dans la plage ou Di Caprio pète littéralement un câble et se croit dans un jeu vidéo, mais ici c'est plus subtil, amené différemment et ça reste à échelle humaine rendant l'expérience plus troublante (on a l'impression d'être à sa place, tant Danny Boyle sait maitrisé tout du long cette tension) et plus attachante vis a vis de Aron, pourtant un parfait égoïste.
Car Aron est égoïste, il le dit lui même "toute ma vie m'a mené a ce rocher", son égoïsme le pousse à l'acceptation de sa mort en solitaire. Mais dans sa folie il se remémore son passé, des événements, les gens... sa folie agit comme un instinct de survie qui le poussera à faire "Ce geste"...
Je ne vais pas spoiler cette scène, mais sachez encore une fois que Danny Boyle est un malade ... c'est l'une des scènes qui restera dans les annales du cinéma...oui, rien que ça...soutenu par une musique "cardiaque et nerveusement électrisante" cette scène est génial.
Et puisqu'on parle de musique pas de surprise de ce coté là, Danny Boyle sait l'exploiter, mais qui en douter ??? il rend même plastic Bertrand cool c'est pour dire :)
Pour finir sur du Sigur Ros aérien qui fait retomber toute la tension engrangé par le spectateur durant tout le film au coté d'Aron, une sorte de récompense...
Et puis...il y a James Franco pas la peine de tourner en rond, il tient ici le rôle de sa vie, en tous cas son meilleur et plus grand rôle pour l'instant (en espérant que d'autre réalisateur arrive a l'exploiter comme ça). Il est hallucinant du début à la fin (la scène de l'interview est un grand moment) et crève l'écran que ce soit dans les scènes légères ou les plus dures étant parfaitement juste avec chacune des émotions.
Danny Boyle + James Franco nous livrent ici un film à la fois dur et claustrophobe mais qui sait être léger et aérien. Un très grand film à la fois mainstream et expérimental signé Boyle qui grâce à sa mise en scène rend ce huit clos totalement fou à la frontière de la folie humaine, grandiose et nerveux.
Merci pour ce film Danny Boyle t'es un grand malade et j'aime ça :)
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