Le scénario :

Un type va faire une petite excursion dans les rocheuses.
Avant de partir, il prend du POWERADE™ dans son sac, c'est important. Il gambade entre les rochers. Il y en a un qui lui tombe sur le bras...heureusement qu'il a sa lampe PELTZ™ avec lui. Malheureusement ça ne suffit pas à libérer son bras. Alors il enregistre les soubresauts de son esprit déshydraté sur son caméscope CANON™. Il pense au POWERADE™. Il pense surtout à sa vie, c'est un grand penseur devant l'éternel. Il en parle à son camescope CANON™. Il boit sa pisse, et puis il se coupe le bras. Fin.

Je sais c'est un peu décousu mais je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.

Je l'accorde, la solitude est un sujet difficile. Beaucoup l'ont déjà abordé. Mais là, c'est du délire. Boyle nous gave d'effets inutiles et prétentieux pour essayer de nous faire croire qu'il y a un contenu, une réflexion, une émotion ; mais il n'y a rien de tout cela. Mention spéciale aux plans outrageusements volés aux pires films de FIncher. Les métaphores sont minables. Minables. De l'eau, de la lumière, un corbeau. Message du film : il ne faut jamais abandonner, avance vers la vie, va vers ceux que tu aimes et ce que tu ne connais pas. Ha vraiment, merci, monsieur Boyle, merci. Quelles révélations, j'en suis tout chamboulé.

L'histoire vraie de Ralston est vidée de sa substance, de toute forme de signification. Je me sens mal pour cet homme ; son épreuve méritait mieux que ce vulgaire clip, frimeur et creux. Je n'ai pas ressenti une seule seconde la douleur qu'il a dû éprouver. L'émotion ne se transmet pas par des ralentis ou par un écran splitté. Et ça, je crois que Boyle ne l'a pas compris.

Nienawisc
1
Écrit par

Créée

le 16 févr. 2011

Critique lue 1.3K fois

28 j'aime

20 commentaires

Nienawisc

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

28
20

D'autres avis sur 127 Heures

127 Heures
cloneweb
8

Critique de 127 Heures par cloneweb

Après de la science-fiction avec Sunshine et Slumdog Millionaire, le fim aux huits Oscars, Danny Boyle revient avec 127 Heures, adaptation du roman de Aron Ralston « Plus Fort qu'un Rock...

le 3 déc. 2010

80 j'aime

8

127 Heures
Gand-Alf
8

Mr Lonely.

On reproche souvent à Danny Boyle d'en faire trop, de sacrifier son récit à l'image, bref, d'être un simple clippeur maniéré tout juste bon à shooter une pub pour Reebok. Pourtant, peu de cinéastes...

le 27 févr. 2013

28 j'aime

4

127 Heures
Nienawisc
1

Une honteuse coquille vide.

Le scénario : Un type va faire une petite excursion dans les rocheuses. Avant de partir, il prend du POWERADE™ dans son sac, c'est important. Il gambade entre les rochers. Il y en a un qui lui...

le 16 févr. 2011

28 j'aime

20

Du même critique

A Serbian Film
Nienawisc
8

"La violence n'est pas le but. La violence est le moyen."

Oui, A Serbian FIlm est un film méchant. Ce n'est pas l'immondice absolue que l'on m'avait vanté, mais c'est tout de même pas mal. Mais s'il est bel et bien méchant, A Serbian Film n'en est pas bête...

le 19 mai 2011

95 j'aime

18

Jeux d'enfants
Nienawisc
2

Critique de Jeux d'enfants par Nienawisc

Je me rappelle... J'avais 15 ans. Des hormones plein les veines, des boutons plein la face, la sève qui monte, tout ça, tout ça, idéaliste foireux un peu sale toujours affublé d'un sweat Ludwig Von...

le 21 janv. 2011

77 j'aime

2

L'amour dure trois ans
Nienawisc
3

Critique de L'amour dure trois ans par Nienawisc

Cher Frédéric, Je n'ai eu de cesse de te critiquer jusqu'ici. Parfois, j'avoue, sans avoir lu tes livres. Tes seules apparitions télévisées me donnaient la nausée. J'ai été particulièrement amusé...

le 14 mars 2011

56 j'aime

10