Une honteuse coquille vide.
Le scénario :
Un type va faire une petite excursion dans les rocheuses.
Avant de partir, il prend du POWERADE™ dans son sac, c'est important. Il gambade entre les rochers. Il y en a un qui lui tombe sur le bras...heureusement qu'il a sa lampe PELTZ™ avec lui. Malheureusement ça ne suffit pas à libérer son bras. Alors il enregistre les soubresauts de son esprit déshydraté sur son caméscope CANON™. Il pense au POWERADE™. Il pense surtout à sa vie, c'est un grand penseur devant l'éternel. Il en parle à son camescope CANON™. Il boit sa pisse, et puis il se coupe le bras. Fin.
Je sais c'est un peu décousu mais je vous retranscris ça pêle-mêle aussi.
Je l'accorde, la solitude est un sujet difficile. Beaucoup l'ont déjà abordé. Mais là, c'est du délire. Boyle nous gave d'effets inutiles et prétentieux pour essayer de nous faire croire qu'il y a un contenu, une réflexion, une émotion ; mais il n'y a rien de tout cela. Mention spéciale aux plans outrageusements volés aux pires films de FIncher. Les métaphores sont minables. Minables. De l'eau, de la lumière, un corbeau. Message du film : il ne faut jamais abandonner, avance vers la vie, va vers ceux que tu aimes et ce que tu ne connais pas. Ha vraiment, merci, monsieur Boyle, merci. Quelles révélations, j'en suis tout chamboulé.
L'histoire vraie de Ralston est vidée de sa substance, de toute forme de signification. Je me sens mal pour cet homme ; son épreuve méritait mieux que ce vulgaire clip, frimeur et creux. Je n'ai pas ressenti une seule seconde la douleur qu'il a dû éprouver. L'émotion ne se transmet pas par des ralentis ou par un écran splitté. Et ça, je crois que Boyle ne l'a pas compris.