Pari pas vraiment tenu pour Danny Boyle, dont on se demandait s'il réussirait à nous tenir en haleine pendant 1h30 avec cette histoire vraie d'un randonneur coincé dans les gorges de l'Utah. On savait la réalisation de l'anglais clipesque au possible, mais à ce point, c'est fort. On dirait qu'il a eu peur que le spectateur se fasse chier pendant les temps morts du film, donc il a comblé le plus possible avec des effets de style tous plus superficiels les uns que les autres (il ose ressortir le plan filmant l'intérieur de la paille plusieurs fois quand même) qui finissent vite par agacer. De plus, pour gagner encore plus de temps, il s'est mis en tête de nous raconter toute la vie d'Aron Ralston, avec des flash-back incroyablement inutiles à propos de son ex et d'autres conneries, et qui au contraire favorisent l'ennui. Sauf que sa vie n'a rien d'intéressante, seul son accident mérite qu'on s'attarde sur lui. C'est bien dommage que Boyle n'ait pas voulu prendre de risques de ce côté-là, car pour le reste, c'est plutôt réussi : James Franco assure un max dans des conditions pourtant peu évidentes, aidé par une bande-son rock plutôt accrocheuse et 2-3 bonnes idées (le faux show télé), avec en point d'orgue la scène de l'amputation tout bonnement stupéfiante.