Je ne devrais pas être en vie
Ah Canyonlands ! Il ne m'en a pas fallu plus pour être très enthousiaste à l'idée de voir ce film, quand bien même j'en connaissais déjà la fin. Canyonlands, un des endroits les plus reculés des States, un endroit où ma compagne et moi nous sommes laissés tenter par une petite randonnée bien sauvage, seuls, au milieu de nulle part (Primitive Trail comme ils disent là-bas). J'étais donc très curieux de voir comment ce film allait nous présenter cette merveilleuse immensité désertique et espérait bien y retrouver quelques sensations du moment. Pour ce qui est des sensations, j'ai eu bien plus que la dose attendue, bien servie par un très bon James Franco. Par contre, je dois dire que le style agité de Boyle se prête assez mal à cette lente descente aux Enfers qu'a vécu Aron Ralston. Sa réalisation épileptique renforce un trait cauchemardesque exalté à la Edgar Allan Poe au détriment d'une mise en scène plus sobre voire préventive sur le trekking en solo en milieu désertique. Si vous souhaitez retrouver des sensations extrêmes sans fioritures, je vous invite à regarde les documentaires "Je ne devrais pas être en vie" sur France 5 dont la réalisation, elle, ne souffre d'aucun artifice. Un bon 8 tout de même, pour saluer le courage de Aron Ralston et le jeu d'acteur de James Franco.