12 and Holding par Zéro Janvier
12 and Holding est un film du réalisateur américain Michael Cuesta, sorti en salles en 2006. J'avais découvert ce film par petits bouts en tombant dessus à plusieurs occasions sur Canal +, à l'époque où je passais beaucoup de temps à l'hôtel pour des déplacements professionnels. J'avais été intrigué et j'avais finalement réussi à le voir en entier, pour mon plus grand plaisir. Récemment, j'ai pu me procurer le DVD et je l'ai revu avec autant d'intérêt que la première fois.
Comme dans L.I.E, son premier long-métrage, Michael Cuesta s'intéresse à l'adolescence et à ses difficultés :
12 ans, c'est le passage délicat mais souvent cocasse de l'enfance à l'adolescence, l'âge où on commence à s'affirmer face à des parents désemparés. Dans une banlieue américaine, trois copains de 12 ans – le timide Jacob, la précoce Malee et Leonard l'émotif – quittent brutalement le monde insouciant de l'enfance suite à la mort accidentelle du frère jumeau de Jacob. Ils éprouvent des sentiments jusqu'alors inconnus : la vengeance, le chagrin devant la perte d'un ami et les premiers émois amoureux, sans pouvoir compter sur leurs parents eux-mêmes en difficulté.
C'est un très joli film sur le début de l'adolescence, avec de jeunes adolescents tourmentés et leurs parents qui ne le sont pas moins. C'est finement écrit et réalisé avec soin.
Les jeunes acteurs (Conor Donovan dans le rôle de Jacob et de son frère jumeau Rudy, le drôle et attendrissant Jesse Camacho dans celui de Leonard Fisher, et Zoe Weizenbaum dans celui de Malee Chung) sont excellents , tout comme les aînés (mention spéciale pour Marcia Debonis, parfaite dans son interprétation de la mère de Leonard).
On y parle de deuil, d'amour, de vengeance, de solitude, de différence, de fraternité, d'amour parental. C'est fort, c'est parfois drôle, souvent dur, et toujours juste. C'est à mes yeux l'un de plus beaux films que j'ai eu l'occasion de voir sur l'adolescence.