12 Years a Slave par Lucas Perrier
Après Hunger et Shame, Steve McQueen (II) revient derrière la caméra pour son troisième long métrage ayant pour sujet les douze années d'esclavage de Solomon Northup, un homme libre avant la guerre de Sécession. Le réalisateur s'attelle donc sur un sujet qui commence à être assez récurrent au cinéma, notamment avec Django Unchained de Tarantino et Case Départ côté français. Le personnage, interprété par un parfait Chiwetel Ejiofor, va alors passer par différents maitres, de Benedict Cumberbatch en honnête homme à la plantation de coton du "casseur de nègres", interprété par un magistral Michael Fassbender, fidèle tête d'affiche de McQueen. Ce dernier ne précise pas son histoire de dates repères ce qui peut en perdre plus d'un mais cela permet de montrer un peu le côté sans fin de l'épopée du héros. De plus, le réalisateur sait manier son personnage comme il le faut dans son histoire en créant un effet crescendo car le héros ne laisse transparaitre ses émotions au début en quête de survie jusqu'à ce qu'il craque à la fin ce qui lui permet de retrouver les sien. En plus de cela, McQueen nous offre une réalisation des plus impeccable, très académique, avec des plans dignes de Malick mais certains plans fixes peuvent vraiment agacer de part leur durée excessive. Au final, 12 Years A Slave n'arrive pas au-delà de nos espérances à cause d'un sujet trop utilisé de nos jours ce qui en fait un scénario assez banal en fin de compte même si le film est porté par d'excellents acteurs et celui-ci ne mérite pas d'être sacré meilleur film aux prochains Oscar. Affaire à suivre donc.
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