Ça va pas mieux!

On n’est certes pas dans le bonne grosse comédie populaire et franchouillarde comme le cinéma français en pond tant tous les mois mais il n’empêche, « 14 jours pour aller mieux » est une comédie poussive et ratée. L’idée de départ était pourtant bonne et pas pire qu’une autre : un homme se voit forcé par sa future femme à effectuer un stage new age de deux semaines pour calmer son stress en compagnie de son beau-frère lunaire et adepte de ce genre de retraites à la mode. Après un départ sympathique où on croise Chantal Lauby et Michel Boujenah dans des seconds rôles ainsi que le trop rare Bernard Farcy (inoubliable commissaire pète-sec de la saga « Taxi »), le long-métrage nous mène en pleine campagne dans ce programme à base de médiation, de yoga, de veganisme et de retour aux sources en piloté par une Zabou Breitmann très bien en gourou médium. Puis, très vite, tout cela devient vraiment facile, répétitif, impersonnelle au possible, et lourd. Le scénario commence à faire du surplace et s’avère au final très pauvre, la mise en scène est aux abonnés absents et, c’est cela le plus gênant, cette comédie ne nous arrache pas un seul rire franc. Même les sourires sont rares tellement tout cela est mal écrit.

Déjà, le personnage principal incarné par le peu connu Maxime Gasteuil est particulièrement agaçant. L’acteur en fait un chouïa trop mais c’est surtout l’écriture de son personnage qui le rend antipathique. Dans ces conditions, il est usant de suivre un protagoniste qui nous énerve. Quant aux seconds rôles (les autres stagiaires du programme), c’est une collection d’archétypes avec un (ou deux quand on a de la chance) trait de caractère. Il suffit de voir cette jeune fille coincée dont le seul but de tout le film est de se faire toucher le clitoris (!). À la limite, cela aurait pu être un gag récurrent en forme de running gag si c’était la seule mais ils sont tous écrits comme cela. Ajoutez à cela une collection de personnages qui ont une ou deux lignes de dialogues et ne servent donc à rien et vous assisterez à une collection de caricatures et de clichés qu’on enfile comme des perles. Le film navigue à vue jusque son terme et tout cela manque de liant et de cohésion. C’est court mais on a hâte que cela se termine. Bref, « 14 jours pour aller mieux » se révèle un long-métrage totalement raté sur le pan de l’humour en plus de se révéler terriblement anecdotique. Il ne suffit donc pas toujours d’un postulat sympathique pour faire fun film et celui-ci en est le parfait exemple. À éviter!

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