Au nom d'Emmanuel
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En 1999, le réalisateur Davy Rothbart fait la connaissance de Smurf Sanford (15ans) et de son frère Emmanuel (9ans). Très rapidement, le plus jeune de la fratrie ne cache pas son intérêt pour la caméra et c’est à ce moment-là que Davy lui confie son petit camescope avec lequel Emmanuel va commencer à filmer ses proches. Davy devient un proche de la famille et années après années, filmer au sein de cette famille deviendra une habitude, voir une nécessité.
20ans de tournage, 1000 heures de rushs & 4 ans de montage plus tard, il en résulte cet incroyable documentaire. Personne n’aurait pu imaginer 20ans plus tôt que le destin de cette banale famille afro-américaine basculerait de la sorte. Personne n’aurait pu prédire que toutes ces images auraient un tel sens mises bout à bout. Personne n’aurait pu imaginer que ce film aussi bouleversant qu’effroyable, servirait de témoignage sur la violence qui gangrène la société américaine et impacte grandement la classe populaire et la communauté afro-américaine.
Un tournage éparpillé sur 2 décennies, tourné à seulement quelques rues du Capitole ! La détresse économique de tout un quartier alors qu’à seulement 17 blocks de là, vivent & travaillent dans l’opulence les sénateurs & autres membres du congrès. Davy Rothbart lève le voile sur une réalité sociétale qui égratigne l’american way of life. La violence et les maux qui gangrènent l’Amérique de la classe populaire, à travers une histoire touchante, démarrée par une amitié sur un terrain de basket. Grâce aux nombreuses heures de rushs capturées par Emmanuel puis par le reste de la famille, on découvre la triste réalité d’un quartier délaissé, en proie à la pauvreté et à la violence. Le triste quotidien d’une famille endeuillée, avec ses deux frères que tout oppose, dont l’un est dealer et le second, casanier et promit à de brillantes études.
17 Blocks (2019) ne laisse clairement pas indifférent, c’est une claque qu’il nous ait asséné ici, nous renvoyant en pleine figure la triste réalité de trop nombreux quartier gangrénés par la violence et la libre circulation des armes à feu.
Chronique d’une famille américaine au cœur d’un quartier populaire, où le destin de ses enfants semble hélas tracé d’avance (il n’y a qu’à voir la boutique de t-shirts spécialisé dans les hommages aux jeunes tués dans les fusillades, il n’y a décidément qu’aux États-Unis que l’on peut voir ce genre de chose). Un portrait aussi troublant que désolant, triste, révoltant mais nécessaire.
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Créée
le 20 juin 2021
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