Avec seulement 8 films réalisés actuellement, Sam Mendes à sans conteste réalisé l'une des plus belles œuvres de sa filmographie mais surtout réalisé la plus belle oeuvre de cette nouvelle décennie.
Durant 2h le spectateur suit avec attention et se retrouve rapidement absorber par l'histoire de Schofield et Blake qui durant la période sombre de la Première Guerre Mondiale se retrouves avec une mission totalement suicidaire : Porter un message à un autre régiment qu'une attaque imminente et dévastatrice par des soldats Allemands va se dérouler. La mission est importante et une course contre la montre s'enclenche afin de sauver 1600 vies dont celle du frères de Blake situé à une dizaine de kilomètres d'eux à travers des champs de batailles et ou l'ennemi peut surgir à tout moment...
Durant les 2 heures nous assistons à un unique plan séquence incroyablement réussis, une mise en scène précise et une réalisation surprenante dont la technique utilisé dans le film épate le spectateur qui se l'approprie assez vite et reste en immersion avec les personnages. Presque tout le film se concentre sur les deux personnages de Schofield (George MacKay) et Blake (Dean-Charles Chapma) jouant leur rôle avec sincérité, élégance et l'on découvre deux personnages au fil de l'histoire courageux, terrifiés et furieux. Un duo poignant et juste.
Immersif, intense, rythmé, on n'oublie pas de noter les scènes épiques qui accompagnes le film et s'inserts sur le chemin de nos deux héros
(la scène des soldats si calmes chantant sous ces très grands arbres, la scène sous ce ciel nocturne ou Schofield fuit l'ennemi à travers les ruines, la scène de la tragique et absurde mort de Blake qui sera un choc psychologique pour Schofield et tant d'autres...)
Difficile de contenir son émotions face à toutes ces séquences bien marquantes et face tout ces cadavres, cette boue, ces ruines, ces tranchées de jeunes gars martyrisés et estropiés, évitant les obus qui pleuvent et les combats avec l'ennemi le tout dans un silence s'imposant largement et dans des décors apocalyptiques. A noter tout de même une scène un peu grotesque
(celle de cette jeune femme et du bébé dans la cave non repéré par les soldats Allemands)
qui fait perdre très légèrement en crédibilité le film.
La très belle et soigneuse musique de Thomas Newman est envoûtante et la belle photographie de Roger Deakins qui fait d'avantages ressentir un flot d’émotions dans cette histoire très convaincante et prenante. De plus les effets spéciaux sont peu nombreux, ce qui n'entache pas le film.
Une très belle prouesse cinématographique et un travail titanesque avec des décors et costumes d'époque très représentatif. Un plan séquence expérimental de Mendes mêlant scènes de violences et beautés visuelles dans le but d'immerger le spectateur au plus près d'une période sombre de l'histoire avec une tension permanente et c'est réussis. Une belle claque à voir impérativement