Récemment je me suis demandé pourquoi j'aime le cinéma. La réponse est simple : Le cinéma propose une infinité de choix, bien que deux films peuvent parler de la même chose le fond comme la forme peuvent être totalement différent. En effet, il y des milliers d'histoires à raconter et des milliers de façons différentes de les raconter. En guise d'exemple, on peut citer le culte Full Metal Jacket de Kubrick et le très sombre Requiem pour un massacre de Elem Klimov qui ont la même thématique qui est la guerre mais qui traite le sujet de façon différente.
1917 de Sam Mendes est donc alors un film à part entière qui a pour sujet la guerre. Ce film prouve encore que le cinéma peut se renouveler encore et encore de manière infini et c'est pourquoi j'aime autant le cinéma.
En faisant du cinéma on peut faire ce que l'on veut et ici, dans ce film, on sent tellement que Sam Mendes voulait se faire plaisir et qu'il s'est fait plaisir. L'idée de faire un faux-plan séquence pour immergé le spectateur au coeur de la guerre relève du génie. En effet, le fait que le film se passe en temps réel aide le spectateur à rentrer dans le film dès la première scène qui est au passage magnifique.
Pour être honnête j'avais peur que le film soit très " hollywoodiens" c'est-à-dire que le film ne propose que du spectacle mais c'est tout le contraire. 1917 propose une véritable vision de la guerre. Ici on suit deux soldats qui sont chargé d'apporter un message au-delà des lignes ennemies et c'est tout. Simple et efficace. Au cours de leurs voyage, on a le temps de s'attacher à eux, de rire avec eux, de pleurer avec eux. Certains trouvent que ce film ne montre pas assez l'horreur de la guerre, qu'il ne montre pas assez de sang mais pour citer une amie " Ce film ne parle pas de la guerre c'est un film qui prend place lors de la guerre" ce film prend place lors d'une simple mission qui consiste à aller d'un point A à un point B c'est pourquoi je suis dérouté quand j'entends une personne dire qu'il est déçu parce qu'il s'attendait à voir " plus de guerre, plus de larme, plus de sang ". Je trouve que le spectateur en voit assez lors de ses 1h50 pour se faire une idée de ce qu'a vécu ses soldats. En effet, on se rappelle facilement de la scène ou le soldat Will perd son ami et son coéquipier, on se rappelle de la scène ou le soldat trouve une femme qui s'occupe d'un bébé qui n'est pas le sien, on se rappelle de la scène ou Will arrive à destination et trouve une troupe de soldat qui écoute un soldat en train de chanter afin de les motiver avant de partir au combat. Comment être insatisfait? Pourquoi en demander plus? Ce film regroupe tous les éléments pour faire un bon film.
Outre le fond il est également nécessaire de parler de la forme. On ne peut que saluer la prouesse technique de Roger Deakins qui a réussi à s'adapter à chaque lieux afin de rendre une image parfaite. Le film est réalisé en temps réel, la caméra bouge sans s'arrêter ainsi pas d'éclairage possible. Ainsi, Deakins ne pouvait que compter sur la nature et la métro bref ce film est un véritable cadeau qui nous a été offert par Sam Mendes en ce début d'année.