Boarf. Je suis quand même souvent déçu par les comédies québécoises. En tous cas, ce que j'ai vu m'a semblé pauvre. Et à entendre les gens, j'ai l'impression que ce qui les fait le plus marrer, au final... c'est l'accent. C'est vrai que quand un humoriste fait un sketche sur les accents, c'est drôle, mais se poiler sur tout un long métrage juste parce que les intonations sont rigolotes, ça passe moins.
Le scénario est plutôt décousu. On sent bien la volonté de parler d'une période (17ans), mais ça reste trop superficiel, trop romancé aussi, ce qui empêche d'aborder les choses réellement de face. Le scénario présente quelques situations cocasses, mais pas tant que ça. Souvent j'ai trouvé les dialogues un peu plats, ça manquait d'humour. Et puis de conflits surtout. Je me suis retrouvé devant le même problème que "Starbuck" où finalement le personnage ne rencontre quasiment aucun obstacle, se contente de vivre des petites choses qui se résolvent vite (le char brisé par exemple, on fait monter la sauce pendant plusieurs minutes, ça promet d'être fun et puis ça se dégonfle).
La mise en scène m'a paru maladroite. Quelques bonnes idées d emise en scène parfois, surtout grâce à un bon choix d'accompagnement musical, mais un découpage qui ne met pas vraiment en valeur l'histoire ni l'humour. En fait, le réalisateur utilise une grammaire de film indie dramatique voire d'action, là où une plus grande simplicité aurait été plus pertinente puisqu'il s'agit de comédie. Et si vraiment il faut tomber dans les excès, comme par exemple la scène où le héros fuit la police, alors il faut vraiment y aller à fond, ce que l'auteur ne fait pas non plus.
Bref, c'est mou, c'est peu drôle, c'est dommage...