Une claque, une vraie. Un film qui vous écrase par sa grandeur. Un moment suspendu, une observation orgasmique.
C'est une oeuvre qui prend son temps, qui montre et détaille, qui n'explique pas mais pose. Il impose ses silences, ses merveilleuses photographie, et des mouvements au ralentis.
Il oblige à s'arrêter un peu, à observer aussi, à ne rien dire, à laisser faire, sans bruit.
Le silence de l'espace noué dans la voix de Hal, et des images de néant. C'est un film qui ne s'explique pas, qui perd un peu parfois. Un bouleversement esthétique tel qu'il est impossible de ne pas en sortir changé si tant est qu'on ait réussi l'exploit de trouver l'Instant. Parce que oui, pour regarder 2001, il faut un Instant. Un état plutôt. Sinon, on peut passer à côté, et ne pas le comprendre. On peut le trouver ennuyeux. Il ne faut pas persister dans ces cas là. Il faut attendre, et revenir un jour où les yeux seront grands ouverts.
Une merveille, une vraie. La perfection cinématographique.