Vous avez sûrement vu la note avant de commencer à lire cette critique, et non, je ne me suis pas trompé. J'ai bien mis un 3/10 au soit disant légendaire 2001 de Stanley Kubrick.
Ce n'est pas parce que je veux faire mon hipster marginal qui n'aime pas ce que les autres aiment, ni même par volonté de juste détester le film. Juste que je n'ai pas aimé ce 2001 et je ne vois pas pourquoi il est autant adulé, même quarante ans après sa sortie. Il est vrai que le film possède de nombreuses qualités. Oui, certains visuels sont époustouflants (même aujourd'hui) et révolutionnaires pour l'époque. Oui, la personnalité de l'ordinateur HAL9000 nous fait réfléchir sur la place qu'ont les intelligences artificielles dans notre société contemporaine. Mais on enlève tout ça et les métaphores sur la vie ainsi que les prémices de l'humanité, les plans de malade mental... Qu'est-ce qu'il reste ? Eh bien pas grand chose.
La première chose qui nous marque quand on regarde 2001, c'est sa lenteur. Le film est plus lent qu'une file d'attente à la Fnac un 24 décembre, et encore c'est méchant pour la file d'attente.
Certaines scènes durent des plombes et le film dure presque 3h, donc autant dire que ces 3h là, on les sent bien passer. Je suis sûr que si on prenait l'intégralité des moments où il se passe quelque chose et qu'on les mettaient bout à bout, on arriverait à un court métrage de 20 minutes tout au plus. Bon, j'exagère, mais disons que le film durerait facilement une heure de moins. En ce qui concerne les personnages, c'est creux. On n'en dégage rien, pas la moindre émotion, pas la moindre empathie pour eux. Vous allez me dire "oui mais c'est un choix et comme le film est une adaptation de roman, c'est déjà sûrement le cas dans le livre."
Premièrement, je n'ai pas lu le roman d'Arthur C. Clarke donc je suis incapable d'affirmer si c'est le cas dans le livre où non. Ensuite, Kubrick est un excellent cinéaste donc un choix comme celui-ci est peu probable. Encore, on serait dans un film gore avec un tueur fou furieux qui décapite des adolescentes en petite culotte, ça passerai. On est là pour voir du grand spectacle et la plupart des films d'horreur ne sont pas vraiment réputés pour l'intelligence de leurs personnages. (j'ai dis "la plupart". ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis et garder votre commentaire sur The Thing de Carpenter et les films de Romero). Sauf que 2001 n'est pas un film d'horreur. (Enfin, de mon point de vue si, mais il n'a pas été réalisé dans le but d'être un film d'horreur.) C'est un film de science-fiction. Les personnages sont sensés être développés ne serait-ce qu'un minimum. Ce sentiment de platitude est omniprésent vers la fin du film, quand la réelle menace arrive à savoir l'ordinateur HAL9000.
J'ai déjà énoncé ce dernier précédemment et j'avoue avoir été impressionné par sa personnalité de psychopathe. Le personnage (si s'en est un) est froid et antipathique au possible et est un bon méchant.
Si l'on y réfléchit bien, j'ai plus vu ce film comme une démo technique, quelque chose d'expérimental et non un vrai film. Après je n'ai rien contre l'expérimental, j'aime même plutôt le genre. (allez voir L'homme à la caméra de Dziga Vertov, c'est très intéressant.)
Si l'on devait retenir quelque chose de ce film, c'est plus son côté innovant en terme de plans, de travellings, de panoramiques que son histoire. Ce n'est pas un film à mettre entre toutes les mains, il faut déjà aimer énormément le cinéma avant de vouloir le voir.
Wikipedia le positionne en numéro #1 dans la liste des "100 meilleurs films de s-f" et derrière lui se trouve le Blade Runner de Ridley Scott qui lui pour le coup est intéressant. (Oh oui, il l'est.)
Je ne comprends pas ce qu'on trouve à ce 2001, je n'ai pas trouvé mon compte dans ce film.
On s'ennuie, c'est long, il ne se passe rien...
Si le film était une odyssée réelle, ça serait un trajet qui mène des chiottes à la cuisine.
Rien de plus.