Une expérience transcendante.

Le meilleur film de tout les temps pour moi.

Petit point amusant, la 1ère fois que j'ai vue ce film fus justement en 2001 et ce fus pour moi une claque monumentale, une révélation, je crois même que c'est ce film qui m'a décidé à m'interresser aux productions antérieurs aux années 80 (décennie ou je suis née)
Alors petit avertissements aux jeunes (ou moins jeunes) qui voudraient le voir, ce film est LENT, dans le sens qu'il est l'antithèse parfaite des films moderne abrutissant le spectateur de shaky cam, 3D m'a tu vue et défilement au 1 plan par seconde.

Voilà ceci fait passons au film, dés le début ça commence très fort avec le fameux passage de l'Aube de l'Humanité, ou la tranche de vie de singes tout ce qu'il y a de plus simiesque, ils sont important de part le fait que ce sont eux qui seront en contact avec le Monolithe (ah ce fameux son qui me donne des frisson à chaque fois que l'objet apparait) et que autre point tellement révélateur, munis d'une espéce d'étincelle d'intélligence ceux ci se mettent à utiliser le premier outil comme d'une arme (si ça c'est pas génial comme sous-entendus)

Nous passons ensuite par la plus longue ellipse temporel que j'ai vus dans un film puisque nous nous retrouvons dans le futur (vus de l'époque) avec là aussi un fondus tout bonnement excellent passant du 1er outil de l'Homme à une navette spatiale le tout sous la musique de "Ainsi parlait Zarathoustra" de Strauss.
Et là l'on a le droit à une scéne d'une poésie tout simplement magistrale, ou la navette donne l'impression de valser avec la Terre et la station orbitale le tout sous une autre musique de Strauss "Le beau Danube Bleue".

Bien que la conversation entre le scientifique américain et son vis à vis russe puisse paraitre anodine (et je soupçonne que celà ait été fait exprès) elle ne l'est pas au vus de l'époque puisque nous somme en pleine Guerre Froide et que le monde vient de reprendre son souffle suite à la crise des missilles de Cuba mais a encore à affronté les futurs horreurs de la guerre du Vietnam.

Un an avant que l'Homme ne marche véritablement sur la Lune, le film nous y emmène déjà et là quel n'est pas la surprise des scientifiques découvrant un objet étrange et qui a été sans le moindre doute posé là par une intélligence extraterrestre supérieur, c'est le fameux monolithe noir.

S'ensuivra quelques mois plus tard l'envoie d'une mission scientifique en direction de Jupiter pour découvrir ce qui se trouve à l'autre bout du signal envoyé par le monolithe lunaire, la troupe est pour l'occasion accompagné par HAL 9000 l'IA la plus performante et l'outil de l'Homme le plus aboutie.

Mais vas s'ensuivre une course contre la mort entre l'Homme et sa création, l'outil le plus aboutis de l'être humain devient sont plus grand ennemis, de plus HAL semblerait lui aussi être conscient de son existence, de son égo.

Alors que le vaisseau se rapproche de Jupiter et que j'étais en train de me poser des questions sur toutes les implications que celà donnait (et sur les véritables raisons de la "rebellion" de HAL) voilà que le film nous emmène vers une scène pour le moins transcendante si je puis dire.

Après un méli mélo d'expérience visuelle et sonore qui pourrait en fait servir à expliquer l'inexpliquable, l'accès de Dave Bowman à un nouvel état de conscience, le contact avec les extraterrestres, nouvelle dimension (faites votre choix) nous revoilà avec le protagoniste principale se regardant littéralement vieillir le tout dans un environemment rassurant mais hautement improbable, le tout se termine avec Dave sur son lit de mort touchant le monolithe et se réincarnant (je vois pas d'autres mots) en une nouvelle forme de vie.

Et après tout ça à chacuns de se faire une opinion sur les messages que tente de faire passer le film, mais 2001 l'Odyssée de l'espace c'est plus que ça, c'est une véritable expérience cinématographique, une oeuvre poétique, un film de SF qui n'en est pas vraiment un, il pose des questions sur l'Humanité, sur la conscience, la peur de la mort, l'outil, à quel moment celui ci devient nocif pour son créateur, mais aussi la froideur technique de HAL qui étant une machine ne dispose pas d'émotions tel que la pitié ou la compassion et pourtant quand son existence est mis en danger celui ci a peur, la dernière scène en elle même nous amène à penser que soit Dave Bowman est mort et donc subie l'expérience de vie après la mort, soit le scientifique rencontre les créateurs du monolithe mais ceux ci étant par essence étrangers aux concepts humains on a le droit à la place à toute la scène étrange digne d'un trip hallucinogène en finissant sur une parabole sur la vacuité de la vie humaine et l'accès à une nouvelle forme de conscience seul moyen pour l'Humanité à s'envoler par delà les étoiles puisque les outils ne le peuvent pas.

Tant de questions et tant de réponses possibles, 2001 est bel est bien une oeuvre d'art.
Merci Monsieur Kubrick