Du gland qui tâtonne, maladroit dans sa quête de sur-vie, de la flèche de l'archer qui n'atteint pas toujours sa cible, jusqu'à l'explosion multi-sensorielle, après avoir éteint l'oeil érotique de Hal le trop humain - qui avait trop peur de la mort, ainsi va aussi 2001 et le sur-homme de Kubrick. L'oeil écarlate de cette prometteuse extension de l'humain - qui a donc hérité de sa passion - a également trop hérité de son instinct animal de conservation, au préjudice de sa folie créatrice, de son psychédélisme, autrement dit de cette volonté tout aussi humaine d'exister hors des lois physiques. Traverser la vie avec cette optique de sur-vie est moins futile qu'avec l'optique de survie. Kubrick, en réalisant son 2001, rêvait en réalité à des coits et des orgasmes inter-sideraux, à une méta-partie de jambes en l'air. A la plus grandiose des conquêtes de la femme et de l'homme. Pour, au final, accoucher du sur-homme Nietzschéen.