2001 : L'Odyssée de l'espace dont tout le monde a déja entendu parler, bouche à oreille, internet ou simplement de noms, le genre de film qui à la simple énonciation de son titre suscite forcement une réaction. Je me suis donc attaqué a ce gros morceau du cinéma, cette bête monstrueuse du septième art, à la fois bébé de Kubrick et sa douce muse.
Ce genre de film on est obligé de raconter son expérience, son vécu pour raconter comment s'est déroulé ce moment de cinéma. Moi c'était sur mon canapé, il était environ 22h30. J'entame le film sur ma télé, puis arrive l'intro.
Ce concert sur fond noir sans image qui annonce tout de suite la couleur, 5 minutes d'instrumental sans parole, sans images, sans rien. Rien peut être mais parfois rien est tout. On sent déjà quelque chose, le décollage de la fusée est imminent, tu sens que ça s'annonce énorme.
Puis alors vient l'image, ce soleil qui monte illuminant cette planète et cette mythique musique avec ce son, vibrant, puissant, étincelant, enivrant. Tout les superlatifs sont de mise pour décrire cette scène que j'ai répétée plusieurs fois. Ce besoin de vibrer encore et encore.
Nous voilà lancés dans l'odyssée de l'espace. Ce film devient alors un balai sur l'origine de la vie, une ode à la création, une pipe à l'évolutionnisme primitif. Kubrick joue avec la vie, il se délecte de cet infini hasard qui a permit l'époustouflante prouesse d'avoir crée à partir de rien un ensemble de choses en constant mouvement se dirigeant inéluctablement vers l’aboutissement d'un destin parfait. Destin car l'homme ou plutôt pour commencer le singe à cette force écrasante qui lui opprime les épaule. L'odyssée surement en référence en partie à l'oeuvre d’Homère veut injecter une force supérieure rappelant à l'homme qu'il est en constante domination. Dieu ou Univers ? Cet entité méta-physique qui semble éloignée est pourtant la même idée.
Boum. On saute une étape voir deux voir un sacré paquet. Le singe devenu homme est arrivé à sa forme intellectuelle actuelle. La c'est bien nous qu'on voit évoluer dans cet espace que l'on semble contrôler parfaitement. Fin des années 60 l'impose, présence des deux forces, L'empire Russe et Américain sont toujours en pleine guéguerre. Confrontation d'idées, on s'enfiche un peu. Stanley construit son balai cosmique autour des technologies et de l'avancée scientifique, coeur de la prouesse humaine. Dans cette quête au saint Graal, symbolisé par la constante envie de découvrir les énigmes parsemées de l'univers et à travers ce dernier, l'homme devient le maître de l'espace l'espace d'un instant.
C'est au cours de ces explorations que Kubrick met en garde l'homme contre le supra évolutionnisme non maîtrisé. Pause. Je m'explique. On sent bien que la technologie permet tellement de prouesse on est émerveillé par toutes ces petites inventions même aujourd'hui. Pionniers d'un monde totalement maîtrisé, l'homme devient esclave de la technique, l'artifice lui brûle les doigts, magnifique feu d'artifice aveuglant. Cette fois en la technologie et en l'homme en lui même lui a fait perdre le gout du danger, il se croit à l'abris de toute éventualité d'être de nouveau rattrapé par la réalité d'un univers impitoyable.
Carl, oeil rouge, système informatique contrôlant le vaisseau devient le chef d’orchestre de musiciens de l'espace sans repères. Cette danse à travers le vide, cette lutte contre la technologie fait peur car elle place l'homme dans une situation de nouveau de soumission mais cette fois ci contre quelque chose qui devait justement l'aider à dominer cette force supérieure qui plane au dessus de nos têtes. L'homme, prit au piège dans sa propre toile qu'il avait mit dans de temps à tisser, doit tout recommencer et revenir aux fondements, ce faire confiance et accepter à la fois de ne pas pouvoir tout contrôler et a se faire confiance, à avoir foi en lui même, en tant qu'être humain fruit du hasard, pomme imparfaite.
Revenir aux origines du vivant, la boucle simple et élémentaire de la vie et oublier la course effrénée qu'on se livre contre nous même et pour nous même nous entraînant vers des contrées qu'on ne peut encore maîtriser dont on ne pourra percer les secrets que par la patience et l'attente. L'homme cherche à aller plus vite que son ombre, Lucky Luke des étoiles.
PS : J'aurais besoin d'un second visionnage au moins, car j'ai été déçu par la dernière partie. Je pense que j'ai pas tout compris encore. J’étofferais ma critique après cela, surement