Au clair de la lune, mon ami l'ordinateur de bord...
Tout commence avec des singes à la préhistoire. Ces derniers s'amusent (ou plutôt tentent de survivre à un changement climatique, ce n'est pas vraiment la même chose), et finissent par découvrir un drôle de monolithe noir qui ferait très joli dans votre salon. Hop, (sacré) bond dans le temps, cette fois on suit un homme qui a pour mission de rejoindre une base, sur la lune, où il se passerait des choses étranges (aucun contact radio). Dix-huit mois plus tard (oui, encore un bond, plus petit cette fois), des scientifiques partent en excursion vers Jupiter avec un très sympathique ordinateur de bord. Enfin la trame principale semble se mettre en place.
Après un début très fortement inspiré des documentaires animaliers mais sans les commentaires (ce qui rend la chose pénible pour un début de film), on pense que l'histoire débute enfin avec l'apparition d'un protagoniste humain... mais c'est un leurre, il faudra attendre l'excursion vers Jupiter. A partir d'ici on observe les moindre faits et gestes des deux bonshommes éveillés, les trois autres faisant dodo... et ce n'est pas forcément très passionnant. L'ordinateur de bord fera ensuite des siennes, et je le remercie grandement, grâce à lui le film a connu un sursaut d'intérêt de ma part.
Bref, le scénario tient facilement sur une page, l'intérêt est surtout d'attendre que quelque chose se passe en regardant de jolies images sur un fond de musique classique. On a aussi droit à de looongues scènes très facultatives qui pourraient être utilisées pour créer une ambiance pesante, pleine de suspense... Oui ça pourrait être ça, mais pas ici.
Une chose aussi que je trouve pénible dans une œuvre, c'est le fait de mettre des éléments mystiques en place sans en donner des éléments de compréhension par la suite. Au moins un minimum. L'exception c'est quand ces éléments mystiques permettent de développer un scénario intéressant : ça sert un peu de "décor" au film. On peut aussi avoir l'absence d'éléments simplement pour faire parler les gens à la fin du film. Là aussi je coince... (spoil à la suite) Les monolithes sont simplement des antennes très design qui ont des conséquences sur l'homme (comme les ondes wifi ?), d'où des singes qui changent de comportement, ou un survivant qui voit plein d'hallucinations avant de mourir (je garde cette interprétation à défaut d'en voir d'autres...). Ça dérègle aussi les ordinateurs de bord visiblement.
Pour conclure, 2001 : L'Odyssée de l'espace est un film visuel et sonore (de belles images et de la musique classique) et ça en fait un chez-d'œuvre pour les amateurs du genre contemplatif (qui ont également dû baver devant The Tree of Life). En aucune cas je critique ces personnes, c'est juste une forme d'art à laquelle je n'accroche pas, d'où ma note. Et ça m'apprendra à ne pas lire de critiques avant de sélectionner un film.
Si, comme moi, vous cherchez dans vos films une histoire intéressante avec un bon scénario et des personnages que s'ils meurent t'es triste, je vous conseille plutôt le Roi Lion.