J'ai vu ce film alors que j'étais très jeune et comme tout le monde je n'avais pas compris plus de 25% de ce dernier à l'époque mais j'avais malgré tout été captivé par la beauté des images, par la puissance de la bande son et par la force symbolique qui s'en dégageait au-delà de l'histoire elle-même. Et ça n'est pas un hasard si beaucoup de gens le considèrent comme La pierre angulaire de la SF moderne car 2001 : L'Odyssée de l'espace était un peu comme une fenêtre ouverte sur les questions fondamentales de l'humanité telles que les mystères de la création sous la forme du monolithe noir, les dangers du progrès représentés par l'Intelligence Artificielle HAL mais aussi la soif insatiable d'exploration de la race humaine allant même jusqu'aux confins de l'univers. D'aucuns le trouveront datés de nos jours à cause de son rythme extrêmement lent et de son manque indéniable d'action et pourtant il s'agit d'un des plus grand film de SF de tous les temps (Et je pèse mes mots), un chef-d'œuvre visuel et sonore amenant tous ceux qui l'ont visionnés à se poser de véritables questions sur le sens de la vie, leur place dans l'univers et le désir inassouvi de mieux connaître cet étrange monde dans lequel nous vivons à la fois extrêmement familier et terriblement insondable. Les seules autres œuvres qui m'ont fait ressentir la même chose lorsque j'étais gosse étaient l'excellent Les Maîtres du temps du français René Laloux et le génial Blade Runner de l'anglais Ridley Scott, deux autres master class de la SF que je vous recommande chaudement. 2001 était plus qu'un monument, il s'agissait d'un monolithe du septième art d'une perfection formelle et d'une profondeur rarement égalée toutes formes d'art confondues.