I danced myself right out the womb
On m'a "souvent" demandé mon avis sur 2001. Si j'y comprenais quelque chose.
Mon avis a toujours été que c'est à vous de vous faire le votre, éloigné de cet élitisme culturel où tout a forcément un sens concret bien défini et où c'est à vous d'entrer dans le moule.
« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, juste comme la musique ; « expliquer » une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation »
« Quand un film a de la substance ou de la subtilité, on ne peut jamais en parler de manière complète. C'est souvent à côté de la plaque et forcément simpliste. La vérité a trop de facettes pour se résumer en cinq lignes. Généralement, si le travail est bon, rien de ce qu'on en dit n'est pertinent »
« Vous êtes libres de vous interroger tant que vous voulez sur le sens philosophique et allégorique du film – et une telle interrogation est une indication qu'il a réussi à amener le public à un niveau avancé – mais je ne veux pas donner une grille de lecture précise pour 2001 que tout spectateur se sentirait obligé de suivre de peur de ne pas en saisir la signification. »
Propos de Stanley Kubrick que l'on peut retrouver à la page Wikipedia sur 2001, l'Odysée de l'espace.