Merci qui ? Merci le British Film Institute. Non seulement il ressort "2001" dans les salles anglaises le 28 novembre 2014 mais il en profite pour pondre une nouvelle bande-annonce juste sublime.
Que dire qui n'ait déjà été dit sur ce film qui résume à lui tout seul le cinéma ? Pas grand chose si ce n'est répéter à quel point il se redécouvre à chaque visionnage, car il fait partie de ces œuvres exigeantes qui ne se donnent pas tout de suite mais qui enrichissent...
Edit au 08/08/2014
Si ce film fascine toujours autant c'est qu'il pose des questions insolubles. La preuve, pas plus tard que ce soir un membre de SC m'a posé la question suivante : « Qu'est-ce tu as compris à la fin de 2001 : l'Odysée de l'espace ?" »
Je me suis dit que pour enrichir cette critique, bien maigre en face d'un si grand film, j'allais y ajouter ce que je lui ai répondu, car ceci résume en fait ce que je pense de ce film :
« Selon moi, si "2001" est un grand film, disons même une grande œuvre d'art, c'est justement parce qu'il ouvre des tas de perspectives possibles, qu'il laisse au spectateur le soin d'interpréter à sa façon le message qu'il nous transmet. Plus que du cinéma, "2001" est à mon avis une thèse philosophique, ce qui interdit de facto une explication définitive. La philosophie ouvre le champ des possibles, questionne l'âme humaine et donc Kubrick refuse par définition de donner une réponse. Pour être franc, je fais partie de ceux qui auraient tendance à épouser la thèse nietzschéenne concernant ce film, mais plus je le revois et plus j'ai des doutes, moins j'ai de certitudes. Il m'arrive même régulièrement de changer d'avis en cours de visionnage tant Kubrick s'amuse à brouiller les pistes. »
Edit au 16/06/2018
Je ne vais pas venir ici vous répéter que ce film est un chef-d’œuvre absolu, qui se redécouvre à chaque visionnage, qui pose des milliers de questions patati patata.
Non, juste vous signaler que même si je pleure encore de ne pas avoir été présent dans la salle Debussy le 13 juin dernier à Cannes ou de ne pas avoir fait partie des chanceux qui ont pu se rendre à l’Arlequin jusqu'à mardi dernier, je me remets difficilement d'avoir découvert hier "2001" dans sa nouvelle robe 4K, à défaut du 70 mm.
La copie est tout simplement superbe, et un constat s'impose : "2001" ne se regarde pas chez soi, il se voit en salles, car on ne vient pas voir un film, on communie tous ensemble au pied d'un monument, le premier qui chuchote durant les 10 minutes de l'introduction straussienne est jeté hors de la salle, celui qui se risque à émettre un son durant l'entracte est brûlé sur place, et enfin on se compte à la fin entre vrais, considérant ceux qui n'ont pas respecté Strauss et "Also sprach Zarathustra" jusqu'à la dernière note comme des hérétiques.
Si un mérite une petite liste, c'est bien Monsieur Kubrick