Un film catastrophe patriotique jusqu'à la moelle, des effets visuels en pagaille, une durée de film relativement longue, des héros, des morts... Seul Roland Emmerich était capable de mettre en scène un film comme 2012. Ainsi, après Independence Day et Le Jour d'après, revoici notre Michael Bay teuton qui revient exterminer notre planète bleue à grands coups de séquences explosives visuellement hallucinantes et de sauvetages in extremis haletants...
Car si la recette reste la même, il faut avouer que l'on passe un très bon moment en compagnie d'acteurs aussi discrets qu'ici convaincants allant du toujours aussi excellent John Cusack au très convaincant Chiwetel Ejiofor en passant par les oubliés Oliver Platt et Danny Glover tandis que d'autres sont plus ou moins effacés tels Woody Harrelson, Thandie Newton ou encore Jimi Mistry... La palette d'acteurs, variée et hétéroclite, apporte donc son lot d'humour et d'émotion au cours de cette (longue) aventure de près de deux heures trente où plusieurs personnes, lambda comme scientifiques ou hommes politiques, vont inexorablement se rejoindre lors de la fin du monde, comme si le destin avait décidé de réunir toutes ces êtres aux liens au préalable inexistants...
Ainsi, autour de ce scénario rocambolesque certes tiré par les cheveux mais néanmoins très intéressants, Emmerich nous ressort les mêmes questionnements que pour Le Jour d'après, soit que ferions-nous si demain la Terre s’écroulerait ? Les hommes politiques devraient-ils mentir à la population, l'égoïsme règnerai-t-il à la place de l'entraide, etc. ? De l'émotion, une tension bien menée, de l'action à gogo et des séquences sincèrement impressionnantes (l'échappée en avion dans les rues de Las Vegas est inoubliable) : rien ne manque pour dynamiser le spectacle et ce malgré quelques baisses de rythme et une fin qui semble malheureusement interminable. Dans tous les cas, 2012 reste un excellent blockbuster qui fait passer un agréable moment de cinéma tout en réfléchissant à notre avenir. Pari tenu donc.