2046 a des qualités c'est sûr. La première et la plus évidente, c'est la forme : visuellement très soigné, très travaillé, on sent une vraie recherche de la perfection à chaque image.
L'idée d'insérer des passages futuristes dans un récit des années 60 est intéressante, et permet notamment de casser la linéarité du récit.
Enfin les acteurs et actrices : Tony Leung est excellent (comme toujours), mais c'est plus que tout Zhang Ziyi qui brille, magnifique.
Mais 2046 a aussi des défauts : si sa beauté séduit au début, son coté "pubesque" et maniéré (les ralentis sur fond d'opéra...) finit en fait par agacer.
Au-delà de ça, j'ai trouvé quelques petites longueurs, un romantisme "à l'ancienne" un peu désuet, et surtout une oeuvre finalement assez froide et peu touchante.
Pour un film qui ne parle que d'amour, cette dernière contradiction m'a vraiment posé problème.