Il m'avait semblé au premier abord que le personnage campé par Tony Leung était seulement un connard Don Juan imbu de lui-même. Oh que j'avais tort ! Derrière cette façade de séducteur sûr de lui se cache un être plus sensible, qui essaie de donner vie à un roman futuriste dans lequel il se projette malgré lui. Après tout il est vrai qu'on dit souvent que les personnages ressemblent à leur auteur. Entouré de femmes toutes aussi sublimes les unes que les autres, nous suivons leurs parcours, leurs relations, leurs évolutions.
Il y a la femme qui meurt telle une héroïne tragique, il y a la femme qui le sauve d'une crise financière dans laquelle il reconnaîtra un amour perdu, il y a la femme qu'il aime mais qui lui préférera un autre, et enfin celle qui l'aime mais dont il refuse l'amour, qui revient à la fin, mais dont l'issue semble sans espoir. Toutes ces femmes sont semblables et pourtant différentes, toutes recherchent l'amour véritable.
Les actrices sont magnifiques, pudiques mais touchantes, leur maquillage et vêtements sont tout bonnement somptueux, il n'y a pas d'autres mots. J'ai été très contente de retrouver l'actrice Gong Li que j'aime tant, ainsi que Zhang Ziyi, tout en finesse. Tony Leung est remarquable en séducteur transit de désir. J'ai également beaucoup aimé la colorimétrie des lumières et décors, qui donnent une puissance esthétique à l'oeuvre et renforcent sa beauté.
Alors ce personnage trouvera-t-il à nouveau le chemin de l'amour ou finira-t-il seul comme celle qu'il a laissé?