Suite directe de 21 Jump Street, ce deuxième volet d'une franchise appelée à se poursuivre en crossover avec Men in Black (MIB 23 a été annoncé pour 2018... J'en tremble d'avance...) est nettement moins inspiré que le premier. C'est dire ! Pourtant, le film commence bien en assumant d'entrée de jeu son côté parodique : "C'est la même chose que le premier, mais avec plus de moyens". Le même film, mais aussi la même enquête pour nos deux héros flics. Après le lycée, Schmidt (Jonah Hill) et Jenko (Channing Tatum) sont donc envoyés à la fac pour démanteler un réseau de drogue, en remontant du revendeur jusqu'au fournisseur.
C'est là que le bât blesse, et que 22 Jump Street devient une pâle copie de son aîné. Les scénaristes Jonah Hill et Michael Bacall, déjà auteurs du premier volet, enchaînent les poncifs sur l'université, ses profs, ses soirées, ses fraternités, ses sportifs-rois, son Spring Break, etc. Même si le langage se fait un poil moins ordurier, les principaux ressorts comiques restent bien ancrés dans le domaine du vulgaire, d'autant plus que le film s'attarde de façon maladroite et totalement inutile sur les potentielles ambigüités homosexuelles dans l'amitié que se portent les deux personnages principaux.
Malgré quelques bonnes surprises, telles que la filiation de la charmante étudiante en art (Amber Stevens) dont Schmidt tombe amoureux, le film patine en longueurs, même lorsque l'enquête avance à grands pas. Seul le générique final, qui imagine les multiples suites potentielles de la série (fac de médecine, école vétérinaire, armée de l'air, etc.), vient injecter une ultime et salutaire dose d'auto-dérision.