De Chine,
Comme Akerman nous montrait dans son "d'Est" le trouble quasi fantomatique des pays de l'ex URSS aux sorties du communisme, Jia Zhangke nous livre le tableau d'une Chine en pleine mutation. Pays délaissant son modèle économique autour des usines d'état sous le Parti pour se structurer dans la modernité des années 2000.
Sa fresque oscille entre passages documentaires et éléments fictionnels où l'on ne sait plus ce qui se joue et ce qui témoigne du réel. Car dans le cinéma de Jia Zhangke, les deux sont liés. Volonté finale de placer son geste dans le naturalisme.
24 city est un réel hommage aux ouvriers en bleu de travail que le réalisateur dresse en témoins de l'Histoire.
Pendant que le plan de la destruction de l'usine 420 (tout un symbole) est couvert part le chant de l'Internationale, on se demande : détruire mais que reconstruire ?
C'est toute la question qui traverse la filmographie de Zhangke et que ce film, comme une pièce supplémentaire au puzzle général de son œuvre, vient compléter.