Adaptation très libre de la nouvelle éponyme de Stephan Zweig, ce film prend ses quartiers dans les années du début du siècle dernier, à Venise.
Tout le film repose sur les paysages et le charme de la comédienne.
La focalisation interne utilisé par le réalisateur cherche à impliquer le spectateur dans l'histoire folle et insensée de cette aristocrate mais son manque de talent pour faire vivre les sentiments des personnages empêche cela de fonctionner.
En effet s'il a collaboré avec les plus grands (Fellini, Ophuls) Dominique Delouche n'aura réalisé qu'un seul et unique film. Quelques documentaires su la danse mis à part.
J'ai souhaité le voir pour deux raisons : Zweig et Danielle Darrieux.
Si ce n'est pas la meilleure nouvelle de l'auteur de génie, la curiosité.
Les costumes, la grâce de l'actrice et la splendeur des paysages lacustres ne restituent pas l'ampleur du trouble, des sentiments, de la culpabilité et de la finesse psychologique évoqués par Zweig dans sa nouvelle.
Première erreur, La femme n'est pas "contrainte à se réfugier dans un casino" mais est une joueuse régulière et une observatrice passionnée et avisée des autres joueurs. La donne n'est pas la même et cela change le personnage. Cela peut paraître anodin mais la rencontre avec le jeune suicidaire n'a plus les mêmes enjeux.
Quitte à regarder une seule adaptation, choisissez plutôt celle avec Agnès Jaoui.