Troisième western de Harmon Jones qui nous déçoit après deux petits joyaux passionnants

3eme western de serie B du réalisateur Harmon Jones, nettement moins bon que les deux précédents, tournés trois ans auparavant (Le Fouet d'Argent,1953 et La Cité des Tueurs,1953) malgré deux acteurs du genre très appréciables, Dale Robertson en bad boy, et en shérif Jock Mahoney (qui est aussi un cascadeur de grand talent, qui fut remarqué par exemple pour son doublage du périlleux duel dans Les aventures de Don Juan avec Errol Flynn). 

La problématique, posée d’emblée, est beaucoup trop étirée dans la suite du film : le voyou, un nostalgique de l'époque du wild west, et le shérif retardent le moment de leur affrontement, par respect mutuel dans le contexte d’une ville dont les citoyens ont les défauts habituels, qu’ils incarnent exagérément : bien pensance, hostilité à la marginalité, ingratitude, propension au lynchage, tous les stigmates attribués à la ville comme collectif peureux opposé aux héros solitaires. Parfois, cela donne des chefs d'oeuvre, et parfois ce ne sont que des clichés commerciaux.

De plus, les  articulations narratives sont tellement prévisibles, redondantes ou caricaturales que le film devient pénible.

Le gunfight final est un duel classique qui se passe dans un bar, la rapidité de l’outlaw étant perturbée par la sonnerie inattendue des cloches de l’église. 

Quant à la fille, jouée par Mara Corday, qui est un des enjeux de rivalité entre les deux hommes (ex "saloon gal" petite amie de l’outlaw, elle s’est rangée et est devenue la fiancée respectable du shérif), elle est particulièrement antipathique.

(Notule de 2018 publiée en janvier 2025)

Michael-Faure
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le 2 févr. 2025

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