Résumé


Un tueur professionnel, Travis Conrad (Ethan Hawke), ayant travaillé pour une mystérieuse entreprise multinationale ayant son siège en Afrique du Sud, Red Mountain, est recruté par l’un de ses anciens camarades, Jim Morrow (Paul Anderson), pour une ultime mission. Il s’agit d’exécuter un homme qui doit témoigner devant une commission internationale sur les crimes de masse effectués par Red Mountain. L’homme est protégé par Lin, une femme travaillant pour Interpol. Dans le but de tuer sa cible, Travis se rapproche de Lin mais, au moment de l’exécuter, il l’épargne car il découvre qu’elle est la mère d’un enfant du même âge qu’Adam, le fils qu’il a perdu. Cette hésitation lui sera fatale puisque c’est lui qui sera tué. Il se réveillera à la vie dans les laboratoires de Red Mountain mais il n’aura qu’un sursis de 24 H pour accomplir sa mission. Refusant d’entrer dans le jeu diabolique de ses commanditaires, il prend alors fait et cause pour ceux qu’il devait tuer.


Mon opinion sur ce film


Je suis allé voir ce film en raison de la présence d’Ethan Hawke, que j’avais découvert dans l’excellent Bienvenue à Gattaca. Depuis, j’ai vu d’autres films avec lui en tant qu’acteur mais j’avais détesté la mauvaise adaptation qu’avait fait Pawel Pawlikowski de l’excellent roman de Douglas Kennedy, La femmedu 5eme.


Il joue ici le rôle d’un ancien militaire de commando abîmé par la vie qui n’a plus rien à perdre puisque son fils et sa femme sont morts.


L’idée du retour à la vie pour un temps limité n’est pas nouvelle au cinéma : impossible de ne pas penser, lorsqu’on voit le compteur digital défiler sur l’avant-bras de Trevor, au même compteur que porte Justin Timberlake dans Time out d’Andrew Niccol (2011). Dans ce film de science-fiction, pour éviter la surpopulation, l’âge fatidique (au sens propre) est limité à 25 ans et chaque individu est porteur d’un compteur qui lui indique en permanence le crédit-temps qui lui reste avant de mourir. Dans un autre film, SourceCode de Duncan Jones (2011), c’est Jake Gyllenhall qui, après avoir été tué en Afghanistan, est ramené à la vie pour essayer d’empêcher un attentat dans un train. Dans Renaissances, de Tarsem Singh (2015), c’est le corps de Ryan Reynolds qui sert d’hôte à la mémoir d’un vieil architecte en fin de vie, etc.


24 H limit aurait cependant pu être intéressant si le réalisateur avait approfondi son concept de départ mais le film bascule trop vite dans le pur film d’action où la violence, les courses poursuites, les rebondissements, les échanges de coups de feu et les images spectaculaires remplacent le questionnement philosophique sur le désir de survie et la rédemption.

Roland Comte

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