Bois un coup, ça aide.

Une jeune femme, alcoolique et droguée notoire, fout le bordel au mariage de soeur en défonçant une maison avec une limousine alors qu'elle était ivre morte. C'en est trop pour la famille, et la justice, où elle devra suivre un stage de désintoxication dans un centre durant 28 jours, sinon c'est la case prison.

Le film n'échappe pas au traitement hollywoodien avec grosse morale bien sirupeuse à la clé, scènes émouvants en veux-tu en voilà, mais il montre très bien ce que sont ces gens qui sont dans un centre, qu'on pourrait comparer à de l'addiction. Dans une autre vie, j'ai travaillé dans un tel lieu, avec des gens qui voulaient se sevrer de leur addiction à la drogue, à alcool, au sexe et tout est assez juste dans le film, avec des gens qui s'envoyaient en l'air dans des lieux isolés, des patients qui fumaient en cachette de la beuh ou dont la prise de sang montrait une hausse du taux d'alcoolémie après une petite sortie. On voit bien Sandra Bullock essayer de lutter contre ces démons, qui viennent pour la plupart de l'enfance, mais aussi de l'entourage, en particulier son petit ami joué par Dominic West (pas encore dans The Wire) qui la pousse sans arrêt à boire un petit coup. Il suffira d'une thérapie de groupe, d'équithérapie, ou d'un électrochoc plus violent encore pour la faire renoncer à la bouteille, mais c'est bien léger en fin de compte. On aperçoit aussi Viggo Mortensen en patient luttant contre ses envies de sexe, mais là aussi, le traitement est léger. C'est à l'image de Sandra Bullock, qui est parfois pompette, mais attention, de manière très classe, et bien coiffée.

Il en résulte un film sympa, illuminé par Steve Buscemi en directeur du centre, qui lisse de manière grossière une réalité parfois difficile à vivre pour les gens, et qui donne ici une apparence de vacances en forêt.