Une suite qui sort l'artillerie lourde en comparaison du premier volet assez intimiste. La démarche est en effet plus tape à l'oeil ici, outre les grosses explosions et autres ingrédients des blockbusters habituels c'est surtout la réalisation qui veut en mettre plein les mirettes. Que ce soit la quantité épileptique des plans, filmés avec une caméra bringuebalante à la Greengrass, ou divers procédés éculés de films d'horreur comme les néons clignotants. C'est plus ça qui donne mal à la tête et fout la gerbe que le cannibalisme sauvage et les autres atrocités du film.
Le virage vers le film d'horreur est en effet acté avec cet opus, le post-apocalyptique ne fait plus office que de toile de fond. Si on adhère au style c'est d'ailleurs un film de genre correct malgré quelques facilités scénaristiques, par exemple le concierge avec son multipass qui a plus d'habilitations d'accès qu'un chef d'état major. Le rôle de l'armée a encore pris du galon dans cette suite et on n'échappe pas aux personnages stéréotypés qui vont avec.
Le film accroche quand même grâce à son rythme et à quelques scènes bien foutues, en commençant par l'intro et le plan du type qui s'enfuit avec les infectés au cul. A noter aussi la B.O de John Murphy et son thème principal qui apporte également un supplément d'âme.