L'affiche est à chier, c'est dommage.
Zack Snider choisit un style théâtral et pompeux dans des décors minimalistes avec des combats chorégraphiés pour nous raconter cette histoire.
C'est un choix qui avait déjà été fait par Marcel Jullian et Claude Barma en 1972 pour "les rois maudits". Si la vérité historique n'était pas totalement respectée, ce choix excessivement théâtral restituait l'esprit de l'époque comme si l'histoire nous était racontée par un troubadour. Ce fut certainement le meilleur feuilleton que la télévision française ait jamais produite.
Pour 300, nous nous trouvons devant un aède qui nous raconte avec toute l'emphase et l'exagération de son art l'épopée de ces héros qui affrontent l'immense armée perse, ses monstres, ses féroces immortels, etc...Car c'est sans doute ainsi qu'elle s'est répandue au travers de la Grèce, soulevant les villes les unes après les autres, avant qu'Hérodote ne la transcrive. Car dans ce cas la légende a précédé l'histoire. Hérodote, c'est un peu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours, doublé d'un poète. Celà autorise aujourd'hui beaucoup de libertés pour raconter cette période de l'histoire.
Quant à ces 300 spartiates, bien au-delà de l'histoire, ils sont entrés dans la légende et dans notre culture.